Procès de Valérie Bacot : le récit de son existence meurtrie
Avant l’ouverture de son procès, Valérie Bacot, accusée d’avoir tué son ex beau-père devenu son mari et proxénète, avait accepté de répondre à une chaîne de télévision danoise pour évoquer sa version des faits.
S’occuper l’esprit pour ne plus penser à l’horreur de son existence meurtrie, salie. Dimanche 20 juin, la veille de l’ouverture du procès devant les assises de Saône-et-Loire, Valérie Bacot, accusée d’avoir tué son ex beau-père devenu son mari et proxénète, tente le temps d’un instant d'oublier la semaine qui l’attend au tribunal. Une télévision danoise a pu écouter sa version des faits, avec ses mots poignants, comme lorsqu’elle décrit les viols au quotidien que lui fait subir l’amant de sa mère alors qu’elle a 12 ans.
"Il ne valait mieux pas se rebiffer…"
"J’ai appris que si je voulais que ça aille très vite, il ne valait mieux pas se rebiffer. C’était monnaie courante qu’il prenne son pistolet et qu’il me le mette sur la tempe. Je ne savais jamais s’il y avait quelque chose dedans ou pas", confie Valérie Bacot. Sous son emprise, son tortionnaire devient son mari, le père de sa fille puis son proxénète. Il vend son corps pour 20 euros dans la voiture familiale. Valérie Bacot dit avoir voulu fuir mille fois. Après les menaces de mort, l’intolérable franchit un nouveau cap quand son bourreau laisse penser qu’il pourrait prostituer sa fille de 14 ans.
Mineurs au moment des faits, ses deux fils et un autre adolescent ont été jugés en décembre 2020 pour l’avoir aidé à enterrer le corps de son tortionnaire dans un bois. Ils ont été condamnés à une peine de six mois de prison avec sursis. Valérie Bacot, elle, encourt la prison à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi 25 juin.
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