Cet article date de plus d'un an.

Procès "Waffenkraft" : jusqu'à 22 ans de prison requis contre quatre néonazis à Paris

Les quatre militants d'ultradroite sont jugés aux assises depuis lundi pour des projets d’attentats en France en 2017 et 2018.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le palais de justice de Paris (illustration). (FLORENCE STURM / RADIO FRANCE)

L'avocat général a requis jeudi 29 juin entre deux ans et 22 ans d'emprisonnement contre les quatre jeunes hommes qui comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises spéciale compétente en matière de terrorisme. Âgés de 21 à 28 ans, ils sont soupçonnés d'avoir préparé des attentats en France, en 2017 et 2018.

>> Procès "Waffenkraft" : "Il n'y avait rien de concret" se défend l'un des quatre jeunes néonazis suspectés d'avoir préparé des attentats en France

La peine la plus lourde "22 ans avec une peine de sûreté des deux-tiers" a été requise à l'encontre d'Alexandre Gilet, ex-gendarme volontaire aujourd'hui âgé de 27 ans. Il a été interrogé pendant cinq heures par la cour mercredi. Considéré comme le plus radical et déterminé du groupe, fanatisé et toujours aujourd'hui ancré dans ses idées, il a déjà passé quatre ans et demi en prison et représente une menace pour la société, selon l'avocat général.

"Protéger la société d'une idéologie qui tend à la détruire"

Pour Julien (nom d'emprunt, car mineur à l'époque des faits), l'avocat général a requis six ans de prison et trois ans de suivi socio-judiciaire. Le magistrat demande que l'excuse de minorité soit retenue. Pour les deux autres, l'avocat général a requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis contre Evandre Aubert et quatre ans de prison, dont deux avec sursis contre Gauthier Faucon.

Pour l'avocat général, l'association de malfaiteurs terroriste (AMT) est caractérisée pour les quatre accusés. Le magistrat parle d'"une cellule structurée extraordinairement motivée, avec une définition de cibles, des repérages, la constitution d'un important arsenal (armes et explosifs), une rencontre de visu pour un entraînement". "Deux d'entre eux voulaient passer à l'acte", selon lui. Pour Julien et Alexandre Gilet l'avocat général estime que "la Cour d'assises spéciale doit protéger la société d'une idéologie qui tend à la détruire". Le réquisitoire a duré 2h45. Le verdict sera rendu vendredi 30 juin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.