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Seine-Saint-Denis : un trafic d'attribution de logements sociaux démantelé à Rosny-sous-Bois

Quatre personnes sont convoquées devant le tribunal correctionnel de Bobigny en février prochain pour corruption passive et blanchiment. Moyennant un pot-de-vin, elles falsifiaient les dossiers pour accélérer l'attribution d'un logement.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). (GOOGLE MAPS)

Un trafic d'attribution de logements sociaux a été démantelé à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), révèle jeudi 17 septembre franceinfo de sources proches du dossier. Trois salariés d'un important bailleur social de Seine-Saint-Denis et une complice présumée viennent d'être interpellés et seront jugés en février prochain pour "corruption passive et blanchiment", précise une source judiciaire.

L'enquête a débuté après une plainte contre X déposée par le bailleur en 2019. Ce sont les policiers de Rosny-sous-Bois qui ont mis au jour la combine. D'après une source proche de l'enquête, un gardien d'immeuble de 38 ans, salarié du bailleur social, et une complice âgée de 39 ans repéraient des familles en situation de précarité ou qui étaient sur liste d'attente pour l'obtention d'un logement social. D'après cette source, ces deux personnes affirmaient aux familles qu'elles pouvaient obtenir un logement rapidement à condition de verser entre 1 500 et 2 000 euros aux personnes chargées de l'attribution des logements.

100 000 euros de gratification

Des familles racontent s'être rendues auprès des deux salariés indiquées et leur avoir donné la somme en liquide. Leurs dossiers ont alors été trafiqués, notamment avec des fausses fiches de paie, afin qu'ils soient validés plus rapidement, d'après la source proche de l'enquête. Les salariées mises en cause sont âgées de 37 et 42 ans.

Les enquêteurs ont recensé 61 familles ayant potentiellement versé un pot-de-vin. Les quatre suspects sont soupçonnés d’avoir reçu en tout près de 100 000 euros.

Lors de leur garde à vue, trois des quatre mis en cause ont reconnu les faits. Les trois femmes et l'homme ont été déférés devant le parquet mercredi et sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Bobigny le 5 février prochain pour corruption passive et blanchiment.

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