Soupçons d'ingérence étrangère : l'ex-journaliste de BFMTV Rachid M'Barki mis en examen pour "abus de confiance" et "corruption privée passive"

L'ex-journaliste de BFMTV, Rachid M'Barki a été mis en examen dans l'affaire des soupçons d'ingérence étrangère à laquelle il est mêlé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le journaliste Rachid M'Barki, en novembre 2016. (PHILIP CONRAD / PHILIP CONRAD)

L'ex-journaliste de BFMTV Rachid M'Barki a été mis en examen le 8 décembre pour "abus de confiance" et "corruption privée passive" dans l'affaire des soupçons d'ingérence étrangère dans la politique et l'actualité française, a appris France Inter mardi 19 décembre de source judiciaire, confirmant une information de Libération.

Rachid M'Barki avait diffusé dans ses journaux de la nuit une douzaine de brèves considérées comme litigieuses par la justice. Il avait été licencié en février 2023 pour faute grave par Altice, le groupe auquel appartient cette chaîne qui a porté plainte. Une enquête interne avait aussi été ouverte.

Tout en déplorant un "lynchage médiatique", le journaliste avait admis avoir fait passer à l'antenne des images fournies par son informateur Jean-Pierre Duthion. Mais il avait assuré n'avoir eu "à aucun moment l'impression (...) qu'il pouvait travailler pour quelqu'un qui essayait de manipuler une information".

Une information judiciaire ouverte depuis octobre

Depuis octobre, des magistrats instructeurs enquêtent sur ces possibles ingérences étrangères et leurs éventuelles contreparties, dans une information judiciaire ouverte pour diverses infractions dont abus de confiance, corruption et trafic d'influence d'agent public ou encore blanchiment de fraude fiscale aggravée.

Le lobbyiste Jean-Pierre Duthion et le spécialiste du Qatar Nabil Ennasri ont été tous deux mis en examen en octobre. Le premier avait été placé sous contrôle judiciaire. Le second, principalement mis en cause pour abus de confiance, corruption et trafic d'influence d'agent public, blanchiment de fraude fiscale aggravée, avait été placé en détention provisoire.

La procédure du PNF avait débuté après une plainte de BFMTV et une enquête internationale mi-février du collectif de journalistes Forbidden Stories, à laquelle ont contribué dans l'Hexagone Radio France et Le Monde. Elle pointait les activités d'une société israélienne, surnommée Team Jorge, spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des Etats.

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