Tueur de l'Essonne : Yoni Palmier nie avoir avoué le premier meurtre à son procès
Jugé devant les assises à Evry, Yoni Palmier a expliqué, mercredi, que ses propos de la veille avaient été mal interprétés. Le verdict est attendu jeudi.
"Mes propos ont été totalement déformés." Yoni Palmier a contesté, mercredi 15 avril, avoir reconnu la veille être l'auteur du premier des quatre assassinats du "tueur de l'Essonne", commis entre novembre 2011 et avril 2012 et pour lesquels il est jugé devant les assises à Evry. "Pour la famille de Nathalie Davids, ne nous prenons pas la tête, considérons que je l'ai fait. Pour le reste, je ne suis pas responsable", avait affirmé, mardi, l'accusé en audience.
"Je sais que des fois, quand je parle, je ne suis pas très clair, a expliqué l'accusé, mercredi, revenant sur ses propos. Je prends des médicaments, ça ne favorise pas une bonne sémantique et un bon langage."
Yoni Palmier avait déjà avoué le premier meurtre, à l'oral puis à l'écrit, à un expert psychiatre, venu témoigner mardi, et avec qui il s'était entretenu à trois reprises quelques semaines avant le procès. Depuis le début des audiences, le suspect reconnaissait "une part de responsabilité" dans le premier assassinat, mais pas d'en être le tireur.
"Je ne peux pas dire ce que je n'ai pas fait"
Dans la foulée de ce coup de théâtre à l'audience, les avocats des trois autres familles de victimes ont, tour à tour, tenté en vain d'enfoncer un coin dans sa défense ébréchée et lui faire avouer les trois autres assassinats, commis en février, mars et avril 2012. Mais Yoni Palmier a lancé à Frank Natali, l'avocat de Marcel Brunetto, troisième victime de cette liste macabre : "Vous êtes dans vos imaginations qui ne sont pas les faits".
"Vous avez une conscience, soulagez-là !", implore ensuite Adel Farès, avocat de la famille de Nadjia Boudjemia, dernière victime. "Rien à dire", répond Yoni Palmier. Face à la femme de Jean-Yves Bonnerue, deuxième victime, qui le supplie depuis les bancs des parties civiles d'"assumer" sa "responsabilité en tant qu'être humain", il se dérobe à nouveau : "J'ai dit ce que j'avais à dire, je ne peux pas dire ce que je n'ai pas fait".
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