Un procès sous haute tension
Ce 17 mars débute le procès de l'affaire Saïd Bourarach, un vigile décédé après une bagarre avec des clients. En raison de la confession juive des agresseurs, l’affaire avait suscité une grande émotion dans la communauté musulmane.
Le procès de l' affaire Bourarach s’est ouvert ce 17 mars au palais de justice de Bobigny. Sur le banc des accusés, quatre hommes accusés d’avoir provoqué la mort de Said Bourarach, vigile dans un magasin de bricolage de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Pour l’avocate de sa veuve, Me Dominique Cochain, Saïd Bourarach est mort en raison de ses origines : " Ce sont des violences volontaires qui ont entraîné la mort, le caractère raciste n’a malheureusement pas été à mon sens suffisamment approfondi dans le cadre de l’instruction dans la mesure où il est établi qu’on a des membres de la Ligue de la défense juive, c’est une milice raciste", a déclaré l’avocate à France 3.
Manque de preuves
Reste à convaincre les juges en charge de l’affaire, l’enquête ayant exclu le caractère raciste par manque de preuves. Pour l’avocat d’un des prévenus, Me Paul Le Fèvre, il s’agit simplement d’une bagarre ayant mal tourné : "Le mobile raciste, personne je dis bien personne n’en a jamais fait état dans ce dossier, aucun témoin, il y en avait beaucoup et ils étaient du côté de Saïd Bourarach car c’était ses collègues, aucun ne parle d’insultes racistes". La justice va devoir trancher, les accusés qui ont déjà effectué plusieurs mois de préventive encourent jusqu’à 15 ans de prison.
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