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Une enquête ouverte pour "homicide involontaire" après la mort d'un agriculteur à cause de pesticides

La famille d'un vigneron mort d'une maladie liée à l'utilisation de pesticides a porté plainte contre X pour "homicide involontaire".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un agriculteur traite ses vignes avec un petit pulvérisateur, à Cormoyeux (Marne), le 15 mai 2009. (MAXPPP)

Une enquête préliminaire a été ouverte, mardi 7 juillet, après la plainte contre X pour "homicide involontaire, tromperie et omission de porter secours" déposée par la famille d'un vigneron mort d'une maladie liée à l'utilisation de pesticides.

James-Bernard Murat est mort, en décembre 2012, d'un cancer. Le caractère professionnel de la maladie, liée à l'utilisation d'arsénite de sodium, a été reconnu en février 2011. Le vigneron se servait de ce produit pour traiter ses vignes contre l'esca, une maladie due à des champignons parasites, sans avoir été alerté sur la toxicité du produit.

Deux ONG soutiennent la démarche de la famille

La plainte pour "homicide involontaire" a été déposée le 27 avril devant le Pôle de santé publique du TGI de Paris. C'est "la première plainte pénale en France" dans ce type de dossier, selon l'avocat de la famille du viticulteur, François Lafforgue.

Elle "a visiblement retenu toute l'attention du procureur, qui a décidé d'y donner suite en ordonnant l'ouverture d'une enquête préliminaire", ont annoncé dans un communiqué commun les ONG Phyto-Victimes et Générations futures, qui soutiennent la démarche de la famille.

Briser "l'omerta" sur l'impact sanitaire des pesticides

"C'est précisément ce que nous attendions et espérions, a réagi Valérie Murat, la fille de la victime. Un classement sans suite aurait été intolérable pour nous, cela constituait un risque et notre plus grande crainte." Valérie Murat avait porté plainte dans l'espoir de briser "l'omerta" qui règne selon elle sur l'impact sanitaire des pesticides utilisés dans la viticulture.

La famille de James-Bernard Murat espère "faire la lumière sur ce qui s'est passé et dégager les responsabilités, notamment celles des firmes qui ont commercialisé des produits sans avoir indiqué les risques encourus", expliquent les deux ONG dans leur communiqué. Elles disent espérer que l'enquête sera suivie d'une instruction qui marquera "le début de la fin de l'impunité dans cette tragédie des pesticides".

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