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L'un des plus grands bidonvilles roms évacué à Saint-Ouen

Un campement rom sur lequel vivaient quelque 800 personnes, considéré comme l'un des plus importants de France, a commencé à être évacué ce mercredi matin. Les caravanes étaient arrivées début juillet, et étaient suitées sur des terrains en friche jouxtant l'une des centrales de chauffage urbain de Paris. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

C'était l'un des campements rom les plus importants de France. A Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, sur les terrains en friche des Docks, juste à côté de l'une des centrales de chauffage urbain de Paris, s'étaient installées début juillet un grand nombre de caravanes.

Le campement gênerait la circulation des trains

Expulsés des autres communes d'Île-de-France (Saint-Denis, Deuil-la-Barre ou Noisy-le-Grand), près de 800 Roms s'étaient rapatriés à cet endroit. Mais la mairie, la SNCF, Réseau ferré de France et la CPCU avaient réclamé son évacuation "rapide". Dès la fin de l'été, Jacqueline Rouillon, la maire PCF de Saint-Ouen, en avait appelé à Manuel Valls pour demander l'expulsion du campement avant le 12 décembre par crainte d'un "grave accident ". 

En effet, les cabanes gêneraient la circulation des trains desservant la centrale de la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), située sur la commune de Saint-Ouen. Installées parfois sur les voies ferrées, elles empêcheraient les trains de venir ravitailler l'usine de production de chauffage urbain.

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Environ 400 enfants évacués

Ce mercredi matin, la police a donc évacué les habitants. Environ 300 personnes avaient déjà quitté les lieux la veille au soir, et mercredi matin, 300 policiers ont fait sortir de leurs cabanons de planches les 250 occupants restants dont environ 70 enfants, sans "aucun incident" selon la préfecture.

D'après Saïmir Mile, président de l'association La Voix des Roms, environ 400 enfants vivaient avec leurs parents dans ce campement, et l'Etat n'a donné aucune certitude quant aux solutions d'hébergement proposées. 

"Je ne sais pas où je vais aller ", s'est désolée une mère de famille de 22 ans, Cassandra Punca, qui habitait avec ses 4 enfants de 5 mois à 12 ans dans le camp depuis trois mois. "On n'a pas d'argent, on est venu en France pour pouvoir (acheter de quoi) manger ", raconte cette femme originaire de Bucarest.

Sur ces centaines de personnes évacuées par une température d'environ 7 degrés, moins d'une dizaine se sont vu proposer un hébergement pour la nuit de mercredi à jeudi.

Aujourd'hui "les populations roms se sont un peu mieux réparties " en région parisienne, s'est quant à lui défendu le préfet, soulignant que les grands camps de plusieurs centaines de personnes avaient été remplacés par des "petits sites de 20 à 30 personnes qui sont mieux supportés par le voisinage ".

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