La justice annule la mise en examen de l'ancien patron de <i>Libération</i>
Beaucoup, beaucoup trop de bruit pour rien ? Les conditions de l'interpellation de Vittorio de Filippis avaient suscité une très vive polémique, fin novembre. L'ancien directeur de la publication de Libération s'était retrouvé menotté à son domicile, au petit matin, fouillé au corps - et insulté devant ses enfants, selon lui.
_ Tout ça pour une banale affaire de diffamation... Une juge avait délivré un mandat d'amener, puis l'avait mis en examen pour diffamation publique envers le fondateur de Free, le fournisseur d'accès à Internet.
Aujourd'hui, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a considéré que les conditions de son interpellation n'étaient pas “proportionnées à
la gravité de l'infraction”. “L'interrogatoire immédiat de Vittorio de Filippis par le juge d'instruction ne s'imposait pas pour les nécessités de la procédure”, dit-elle.
_ Avant de décider d'annuler la mise en examen et le mandat d'amener.
La chambre a également jugé que la preuve n'avait pas été apportée de précédentes convocation du journaliste et qu'il n'avait pas eu la possibilité de se défendre lors de sa mise en examen.
Cela dit, la procédure n'est pas terminée pour autant. Le journaliste pourrait bien être convoqué prochainement, pour être mis en examen. En y mettant les formes, cette fois...
Guillaume Gaven, avec agences
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