La peine maximale requise contre Yvan Colonna
La peine maximale, sans surprise. C'est ce qu'a réclamé l'avocat général à l'encontre d'Yvan Colonna, le meurtrier présumé du préfet Erignac, en 1998 : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté incompressible de 22 ans.
“Si nous avions jusqu'à un doute infinitésimal de (sa) culpabilité, nous vous l'aurions dit”, a ainsi déclaré l'avocat général, Jean-Claude Kross. Et de poursuivre : “on a tué un homme de chair et de sang, pas un symbole”.
_ Pour lui, pas de doute : “Yvan Colonna est le tireur, l'exécuteur, le bourreau.”
Avant lui, son collègue Christophe Teissier avait estimé qu'“aucun élément nouveau n'était apparu lors du procès en appel”.
_ Pas étonnant, dans ces conditions, que la peine réclamée soit la même que lors du premier procès.
Tout va maintenant aller très vite. Le verdict sera rendu demain. Il n'y aura pas de plaidoiries de la défense - l'accusé, comme ses cinq avocats, ont quitté le procès, le 11 mars dernier, pour protester contre une justice partiale, disent-ils.
Le président de la cour d'assises spéciales de Paris se retirera demain, en compagnie de ses huit assesseurs - les jurés sont tous des magistrats professionnels, comme dans toutes les affaires de terrorisme.
Guillaume Gaven, avec agences
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