La Réunion : reprise des recherches du corps de l'ado tuée par un requin
Deux bateaux de la brigade côtière et de la gendarmerie, de la mairie de Saint- Paul et de la SNSM (secours en mer) ont été mobilisés mardi pour rerchercher les restes de la dépouille de Sarah, tuée lundi par un requin. Ils sont appuyés par deux bateaux de pêche et des patrouilles pédestres de pompiers, qui prennent part à ses recherches interrompues lundi soir par la tombée de la nuit.
L'adolescente a été tuée par un requin alors qu'elle se baignait dans la baie de Saint-Paul. Une attaque mortelle rarissime, qui a eu lieu à cinq mètres de la plage alors que la jeune fille se baignait avec un masque et un tuba. Une amie, présente avec elle, est sortie de l'eau peu de temps avant l'attaque.
Une baie à hauts risques
Les jeunes filles se baignaient devant une plage non surveillée de la baie Saint-Paul. La baignade y est interdite depuis 1959, mais aucune panneau ne l'indiquait clairement. La maire de Saint Paul, Huguette Bello, a lancé au micro de France Info un appel à la prudence en précisant que des panneaux d'interdictions allaient être installés sur baie de Saint-Paul.
Pour l'océanographe Bernard Séret, spécialisé dans l'étude des requins à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), la baie de Saint-Paul est extrêmement dangereuse. Cette plage volcanique comporte peu de récifs, et on y perd pied rapidement. De plus, une évacuation d'eau douce entraine dans les mers des matières organiques issues des égoûts qui attirent les poissons, et donc les requins.
Chasse au requin
Parallèlement à ses recherches, le préfet a ordonné une chasse au requin tueur, à laquelle a participé toute la nuit un bâteau de pêche. Pour le moment, cette chasse s'est révélée infructueuse.
L'attaque mortelle de l'adolescente est la cinquième survenue en deux ans,
la deuxième depuis le début de l'année. Onze attaques au total, la plupart
concentrées sur la côte ouest, principalement contre des surfeurs, ont été
recensées sur cette période, suscitant la polémique entre les scientifiques
mettant en cause la "dégradation de l'environnement " et les associations
invoquant une sédentarisation des squales près des côtes.
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