La SNCF mise en examen dans la catastrophe du Paris-Munich
Le juge de Nancy chargé de l'instruction de la catastrophe du train Paris-Munich a décidé d'étoffer la liste des mis en examen. Le steward à l'origine du feu et la Deutsche Bundesbahn (DB), les chemins de fer allemands, à qui appartenaient le wagon, étaient mis en cause pour blessures et homicides involontaires depuis 2004. La SNCF les a rejoint. Elle est aussi pourtant partie civile dans ce dossier.
Dans la nuit du 5 au 6 novembre 2002, un incendie s'est déclaré dans un wagon-lits de la DB, vers 2 h du matin. La catastrophe a eu lieu près de Nancy. 12 personnes ont trouvé la mort.
L'enquête a permis de retracer le fil des évènements. Le feu a pris dans la kitchenette du steward. L'homme avait posé un sac sur une plaque chauffante allumée et s'est assoupi. Il a été réveillé par la propagation du feu à ses vêtements. Pris de panique, il s'est rué hors du wagon pour prévenir son chef. Mais ce faisant, il a verrouillé les portes d'accès aux autres wagons, emprisonnant les passagers, qu'il avait au passage omis de prévenir par annonce.
Vu l'heure, une partie d'entre eux, endormis, ont été asphyxiés par les fumées toxiques. Les passagers ont par ailleurs eu du mal à briser les vitres en verre feuilleté. Les marteaux métalliques postés à cet effet se sont révélés inefficaces et difficiles à trouver. De façon générale, ce wagon-lits, bien que certifié, roulait depuis une trentaine d'années et n'était plus aux normes en vigueur.
Une famille de cinq Américains, trois Allemands, un couple de Russes, une Grecque et un Hongrois ont péri dans le drame. Le procès en correctionnelle pourrait se dérouler fin 2009 ou début 2010.
Grégoire Lecalot, avec agences
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