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Le "crash suicide", un scénario très rare

L'hypothèse d'un "crash suicide" du copilote du vol 9525 de la Germanwings est désormais très fortement évoquée. Un scénario très rare dans l'histoire des accidents aériens, contre lequel les compagnies restent peu armées.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Débris de l'Airbus 320 de la Germanwings au dessus de La Seyne-les-Alpes © Maxppp)

La boîte noire avait enregistré les excuses du commandant de bord, qui quittait sa place pour aller aux toilettes. Une trentaine de secondes plus tard, la voix du copilote retentit sur les enregistrements : "Je me confie à Dieu", dit-il. Il le répètera sept fois avant que l'appareil ne percute la surface de l'océan Atlantique. Nous sommes le 31 octobre 1999. Le vol EgyptAir 990 vient de disparaître au large de Nantucket, sur la côte est américaine, tuant 217 personnes.

Les causes de l'accident restent discutées. Les enquêteurs égyptiens ont conclu à une défaillance mécanique. Leurs homologues américains sont formels : le copilote s'est suicidé, entraînant ses collègues et ses passagers dans la mort.

Le copilote frappe à la porte

Plus récent mais moins meurtrier, un Embraer de la compagnie Lam Mozambique Airlines s'écrase au nord de la Namibie, après une vertigineuse descente en piqué, sous une pluie battante. 33 personnes meurent dans ce crash. Sur les boîtes noires encore, les enquêteurs peuvent entendre quelqu'un frapper à la porte du cockpit et supplier qu'on l'ouvre. C'est la voix du copilote. Le commandant de bord avait clairement décidé de se suicider.

Crashes inexpliqués

Le mystère demeure en revanche autour du vol Silkair 185. 107 personnes décèdent dans ce crash le 19 décembre 1997 entre Jakarta et Singapour. Les deux boîtes noires sont déconnectées quelques dizaines de minutes après le départ, puis l'appareil plonge dans le détroit de la rivière Musi. En l'absence d'enregistreurs de vol, les enquêteurs en sont réduits aux déductions et l'hypothèse la plus probable aux yeux des Américains est là encore le suicide du pilote, criblé de dettes à ce moment.

Mais son comportement vient contredire cette thèse, selon les enquêteurs indonésiens, qui concluent à une cause indéterminée. Suite à des plaintes de familles, la Cour suprême de Californie accuse un équipementier aéronautique qui est condamné à une amende de 43 millions de dollars. Mais le jugement n'éteint pas la controverse.

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Mais, en terme de mystère, il en existe un plus épais encore : le crash de la Malaysia Airlines, vol MH 370, l'an dernier, au large de la Chine avec 239 personnes à bord. L'appareil a tout bonnement disparu et aucune trace n'en a été retrouvée, à commencer, là encore, par les boîtes noires. Toutes les hypothèses ont donc circulé et l'une des plus probables reste le suicide du pilote.

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