Le docteur Denis Safran, présent au Bataclan : "C'était de la médecine de guerre"
Le docteur Denis Safran est l'une des toutes premières personnes à être entrées dans le Bataclan vendredi dernier lors de lors de l'attentat terroriste qui a coûté la vie à 89 personnes dans la salle de concert. Il est alors un peu plus de 22 heures, les trois terroristes sont toujours retranchés à l'intérieur de la salle de concerts et ont déjà fait feu, longuement.
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Au sein de la première colonne d'assaut de la BRI, le médecin-urgentiste aperçoit d'abord "des morts sur le trottoir, puis des morts dans le hall d'accueil du Bataclan", puis à l'intérieur de la salle "une quantité innombrable de gens couchés, entremêlés, les uns sur les autres, appelant au secours..."
L'urgentiste n'avait "jamais" connu cela
A ce moment-là, "on gère l'urgence de façon militaire" , explique Denis Safran : "On doit très vite évaluer la nature des blessures, la chance immédiate de survie, car il faut s'occuper prioritairement des gens dont on a l'impression qu'ils ont quelques chances de survie."
Le médecin de la BRI assure qu'il n'avait encore "jamais" vu cela dans sa carrière : "Nous avons connu les grands attentats de la rue de Rennes et du métro Saint-Michel, mais la situation était complètement différente. Vendredi dernier, nous n'avions que des blessures balistiques, autrement dit des blessures potentiellement très hémorragiques. L'objectif était de faire évacuer les blesser. C'était de la médecine de guerre", résume le docteur Safran.
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