Le militaire qui voulait s'attaquer à la mosquée de Vénissieux inquiétait son entourage
Le militaire mis en examen
dimanche pour avoir projeter une attaque contre une mosquée de Vénissieux, près
de Lyon, est décrit comme "proche des idées de l'extrême droite radicale ". Depuis plusieurs mois, ce soldat de 23 ans inquiétait
son entourage. Il apparaissait changé, tant sur le plan physique que sur le
plan psychologique.
Sa mère aurait retrouvé une
lettre dans laquelle il évoquait ses dernières volontés. Les enquêteurs pensent
qu'il aurait pu vouloir se donner la mort après s'être attaqué à la mosquée de
Vénissieux. On ne sait pas encore si le jeune militaire voulait faire des
victimes, "ce n'est pas très clair dans son esprit ", commente une
source judiciaire.
Ces derniers mois, le soldat
multipliait les correspondances. Il aurait échangé avec Maxime Brunerie, l'homme
qui a tenté d'assassiner Jacques Chirac en 2002. Il se disait très affecté par la mort de Dominique
Venner. L'essayiste d'extrême-droite s'était suicidé au mois de mai dans la
cathédrale Notre-Dame de Paris.
Le jeune militaire se
définissait comme un paganiste inspiré de Nietzsche. Le néopaganisme a notamment été
utilisé par les idéologies fasciste et nazie comme un moyen de lutte contre le
christianisme. Le soldat interpellé prônait "la conservation du gène
blanc en Europe ". En 2008, il avait rejoint la mouvance identitaire
lyonnaise, un courant politique islamophobe et antisémite.
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