Le Monde/fadettes : le patron de la DCRI Bernard Squarcini mis en examen
Réactualisé à 12h avec sa mise en cause de Frédéric Péchenard, le chef de la police.
Il était convoqué ce lundi comme témoin assisté, autrement dit un statut intermédiaire entre celui de témoin et de mis en examen. Au bout de cinq heures Bernard Squarcini ressort finalement du bureau de la juge Sylvia Zimermann avec une mise en examen notamment pour "atteinte au secret des correspondances", "collecte illicite de données" et "recel du secret professionnel".
En fait la juge l'accuse d'avoir demandé et obtenu les factures détaillées de téléphone (les fadettes) d'un reporter du journal Le Monde. Celui-ci avait publié un article mettant en cause le ministre UMP de l'époque Eric Woerth dans l'affaire Bettencourt. Les factures détaillées permettaient de remonter à la source de ses informations.
Bernard Squarcini conteste toute irrégularité et ne démissionnera pas, a fait savoir son avocat Patrick Maisonneuve, qui plaide que ces relevés étaient "purement techniques" - le contenu des appels n'aurait pas été écouté.
Interrogé dans la journée sur le maintien ou non à son poste du patron de la DCRI si il était mis en examen, Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, indiquait que la mise en examen "n'est pas une reconnaissance de culpabilité et que la présomption d'innocence continue à s'exercer". M. Guéant "ne verrait pas pourquoi M. Squarcini devrait quitter son poste si sa mise en examen ne gêne pas l'exercice de ses fonctions".
Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, doit également être entendu par la magistrate dans cette enquête. Selon le Monde, Squarcini aurait affirmé à la juge qu'il avait examiné les fadettes en accord avec le chef de la police.
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