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Le parquet de Paris fait auditionner Robert Bourgi

Le parquet de Paris a décidé de faire auditionner Robert Bourgi, qui se présente comme le dépositaire des "réseaux Foccart", en prélude à une possible enquête préliminaire. La brigade financière doit interroger Robert Bourgi sur les accusations qu'il a porté contre Jacques Chirac et Dominique de Villepin dans le JDD, affirmant qu'il leur avait remis de grosses sommes d'argent de la part de chefs d'Etats africains.
Article rédigé par franceinfo
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La machine judiciaire s'accélère autour du cas Robert Bourgi. Jacques Chirac, Dominique de Villepin, puis Jean-Marie Le Pen ont annoncé leurs intentions de porter plainte en diffamation contre l'avocat qui se dit dépositaire des réseaux “françafricains” de Jacques Foccart.

Et ce soir, le parquet de Paris a décidé de faire auditionner Robert Bourgi sur les accusations qu'il porte contre l'ancien chef de l'Etat et son ex-Premier ministre. La brigade financière doit l'interroger pour tenter d'en savoir plus, en vue d'une possible ouverture d'enquête préliminaire.

Sans donner de preuves sur la livraison de ces "mallettes de billets", Robert Bourgi a affirmé dans plusieurs médias avoir remis en dix ans près de 20 millions de dollars à l'ancien chef d'Etat et ses proches, Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Elysée.

Il a notamment affirmé que le camp Chirac avait reçu environ 20 millions de dollars pour la campagne présidentielle 2002. Ces mallettes de billets, selon lui, provenaient des présidents Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou N'Guesso (Congo-Brazzaville) et Omar Bongo (Gabon).

L'avocat a assuré qu'en 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur et prétendant à l'Elysée, lui avait dit: "Le règne des mallettes, c'est terminé". Les proches de Chirac, par la voix de son ancien conseiller pour l'Afrique, Michel de Bonnecorse, ont contre-attaqué en assurant que le clan Sarkozy avait lui aussi touché sa "part du gâteau" . A son tour, l'Elysée a vu là des "assertions mensongères".

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