Les policiers municipaux à nouveau munis de Taser
Ils l'ont eu en main. Puis plus. Le Taser, depuis sa sortie, fait des allers-retours entre le ceinturon du policier municipal et l'armurerie. Un premier décret de huit lignes l'avait autorisé le 22 septembre 2008. Décret annulé un an plus tard par le Conseil d'État, estimant que son usage n'était pas suffisamment encadré. Il faut savoir que cette arme considérée comme non-létale, délivre une onde électrique de 2 milliampères pour 50.000 volts, qui bloque le système nerveux et tétanise la personne visée durant quelques secondes.
Cette fois-ci, le décret précise que "eu égard à la spécificité de cette
arme" de 4e catégorie -comme le pistolet ou le revolver-, "une formation
spécifique préalable à l'autorisation de port" du Taser et "une formation
spécifique d'entraînement" sont nécessaires.
_ Le texte prévient aussi que le pistolet à impulsions électriques doit
être équipé de systèmes de contrôle "permettant d'assurer la traçabilité et la vérification de leur utilisation ", à savoir un "dispositif d'enregistrement sonore et une caméra associée au viseur". En l'occurrence, sur son site français, le fabricant parle de Tasercam, caméra qui se déclenche dès que le pistolet est activé, avec cet argumentaire : "L’utilisation du pistolet neutralisant s’inscrit dans une éthique de responsabilité".
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait annoncé dimanche, trois
jours après la fusillade de Villiers-sur-Marne, qu'il avait signé ce nouveau décret. Il revient maintenant au maire de chaque commune d'autoriser ou non le Taser à ses policiers municipaux. Pas question de le rendre obligatoire, précise Brice Hortefeux.
_ Il y a quelque 18.500 policiers municipaux en France.
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