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Les salariés de la raffinerie de Grandpuits à nouveau réquisitionnés

Après la suspension d'un premier arrêté de réquisition des salariés de cette raffinerie hier soir par la justice, le préfet de Seine-et-Marne en a pris un autre cette nuit. Grandpuits est en grève depuis dix jours.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©Reuters/ Benoit Tessier)

Hier soir, le tribunal administratif de Melun avait suspendu le premier arrêté
pris par le préfet, Jean-Michel Drevet, de réquisition des salariés de la
raffinerie de Grandpuits.

Le tribunal considérait que l'arrêté préfectoral “a porté une atteinte grave et manifestement illégale au
droit de grève et que son exécution à ce titre doit être suspendue”. Le juge des
référés a également ordonné le paiement d'une somme de 1.000 euros aux
requérants.

Le juge reprochait au préfet de Seine-et-Marne d'avoir réquisitionné “la
quasi-totalité du personnel de la raffinerie”, ce qui “a eu pour effet
d'instaurer un service normal” au sein de l'entreprise.
Mais la joie des grévistes a été de courte durée.
Peu après minuit, un porte-parole de la direction a lu le nouvel arrêté: “Considérant que le droit de grève constitue un principe à la valeur constitutionnelle, les agents en grève d'une entreprise privée peuvent être légalement requis dés lors que les mesures sont imposées par l'urgence et proportionnées aux nécessités de la continuité du service public et de l'ordre public.”

Un réquisition qui a pris effet hier soir 23h30. Elle prendra fin lundi. Les syndicats devraient retourner devant le tribunal de Melun pour la faire annuler.

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