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Lettres de menaces : le corbeau court toujours

L’avocate du suspect interpellé dans cette affaire de lettres envoyées à des personnalités de droite - dont le chef de l’Etat - a reçu une missive lui exprimant ses regrets pour son client. Les auteurs se désignent comme les combattants cellule 34.
Article rédigé par franceinfo
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On savait que le suspect interpellé dans cette affaire avait été libéré faute de preuve. Cette fois, les choses se confirment avec cette nouvelle manifestation du corbeau, même s’il s’agit de l’avocate du suspect.

Dans ce courrier daté du 9 mars adressé à Me Maryse Pechevis, l'auteur (ou les auteurs) des menaces dit être "désolé" du placement en garde à vue de son client. "On n'accuse pas les individus comme cela", écrit l'auteur qui commence sa lettre par "nous les combattants cellule 34". Le lieu d'expédition de cette nouvelle lettre n'était pas identifiable dans l'immédiat. La lettre est parvenue au cabinet de Me Pechevis, mais cette dernière ne l'a ouverte qu’hier. La lettre a été par ailleurs saisie par la police.

Les enquêteurs "rattachent" cet envoi à ceux reçus ces dernières semaines notamment par le président Nicolas Sarkozy, le sénateur-maire UMP de Béziers, Raymond Couderc, ou encore les ministres de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, de la Justice Rachida Dati et de la Culture Christine Albanel. Mais les lettres aux élus étaient accompagnées d’une balle. Pour s'authentifier, d’ailleurs l'auteur donne dans sa lettre des précisions sur les munitions adressées dans ces précédents envois.

Annonçant une "phase 2 de l'opération", le corbeau demande dans son courrier à Me Pechevis "l'arrêt des reconduites à la frontière, la remise en liberté de Jean-Marc Rouillan (cofondateur d'Action directe), de Julien Coupat (soupçonné de sabotages contre des lignes SNCF), l'arrêt de la parodie de justice contre Yvan Colonna".

Anne-Laure Barral avec agences

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