Lot-et-Garonne : ce que l'on sait de l'accident de minibus dans lequel un enfant de 12 ans est mort et quatre autres sont toujours en urgence absolue
Un accident de minibus à Houeillès (Lot-et-Garonne), transportant sept enfants âgés de 11 à 14 ans a fait un mort, quatre blessés en urgence absolue, et deux en urgence relative, vendredi 25 août, autour de 18 heures, a annoncé la préfecture. Le conducteur de 26 ans a été placé en garde à vue, prolongée de 24 heures samedi soir, avant d'être déféré devant le parquet d'Agen dimanche, a annoncé le procureur de la République. Voici ce que l'on sait au lendemain de cet accident.
Un enfant de 12 ans est mort
Un enfant de 12 ans, grièvement blessé lors de l'accident et hospitalisé à l'hôpital de Bordeaux, est mort dans la nuit de vendredi à samedi, a déclaré Florent Farge, secrétaire général de la préfecture, samedi en conférence de presse. Deux enfants sont par ailleurs hospitalisés en urgence absolue à l'hôpital de Bordeaux (Gironde), deux autres sont également en urgence absolue à l'hôpital de Toulouse (Haute-Garonne) et deux sont en urgence relative à l'hôpital de Marmande (Lot-et-Garonne). Une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte.
Le conducteur a été déféré
Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire et blessures involontaires, a annoncé le procureur de la République d'Agen, Olivier Naboulet, samedi matin. Le conducteur du minibus, lui-même blessé, "a été pris en charge et soigné à l'hôpital de Marmande", avant d'être placé en garde à vue, selon la même source. Samedi soir, "le parquet d'Agen a autorisé la prolongation de la garde à vue, pour une durée complémentaire de 24 heures", a précisé Olivier Naboulet dans un communiqué. Le conducteur du minibus a finalement été déféré devant le parquet d'Agen dimanche, selon la même source. Le parquet a requis son placement sous contrôle judiciaire.
Les investigations en cours devront permettre de comprendre les circonstances de l'accident, "de savoir si le chauffeur a eu une défaillance, a commis une erreur de conduite, une faute ou a rencontré un obstacle qui l'aurait fait dévier de sa trajectoire", a expliqué le magistrat. Les analyses "révèlent qu'il n'avait pas consommé d'alcool dans les heures précédant la conduite du véhicule, pas davantage que des produits stupéfiants ou substances ayant pu altérer ses capacités de conduite", a détaillé Olivier Naboulet samedi soir.
Concernant "l'état du véhicule, la vitesse de celui-ci, l'usage d'un téléphone portable, la survenance d'un événement 'extérieur'", les résultats "ne sont pas encore disponibles", a encore ajouté le magistrat. Quant aux auditions des témoins mineurs, elles "seront assurées dans un second temps".
Le minibus a heurté un parapet en béton sur une route départementale
L'accident s'est produit sur une route départementale de la commune de Houeillès, sur la route RD154. Le minibus transportait des mineurs du centre de loisirs L'Airial, à Sauméjan, une commune située à moins d'une dizaine de kilomètres de Houeillès.
Le véhicule a traversé la voie opposée et violemment percuté le parapet en béton, a précisé samedi Florent Farge. Le minibus accidenté était suivi par un second, transportant lui aussi sept enfants, pris en charge en état de choc, selon la même source. Une cinquantaine de pompiers, vingt gendarmes, le Samu et sept ambulances ont été mobilisés sur place.
Le gouvernement exprime "sa vive émotion"
La secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse, Prisca Thevenot, a fait part vendredi soir de sa "vive émotion". "Mes pensées vont aux enfants, leurs parents et aux services de l'Etat qui sont mobilisés", a-t-elle écrit sur Twitter.
Le ministre délégué aux Transports a quant à lui déclaré que toutes ses pensées "vont aux victimes du dramatique accident routier", et en a profité pour remercier les secours "pour leur intervention rapide". Interviewé sur BFMTV, il a également évoqué un "drame effroyable" et a annoncé qu'un dispositif avec la SNCF a été mis en place pour les parents qui souhaitent venir récupérer leurs enfants gratuitement. Le ministre a ajouté qu'une "cellule psychologique est active" et sera maintenue "dans la durée".
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