Manuel Valls au chevet des bijoutiers niçois
"Nice ne peut pas être réduite à ces événements ". C'est par ces mots que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a entamé sa conférence de presse de ce matin, dans la cité azuréenne. Imprévue et annoncée lundi en fin de journée, sa venue faisait suite aux propos de François Hollande dimanche soir sur TF1. "L'Etat doit venir en soutien des bijoutiers agressés ", avait expliqué le président de la République.
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C'est donc pour répondre à l'appel à l'aide des bijoutiers azuréens que Manuel Valls était présent à Nice mardi matin. Il a d'abord rencontré Christian Estrosi à l'Hôtel de ville, avant d'effectuer une réunion de travail de plus d'une heure avec les bijoutiers et les élus niçois.
"La justice doit prévaloir"
A l'issue de cette réunion, le ministre de l'Intérieur a tenu une conférence de presse dans laquelle il a souhaité montrer sa sollicitude à l'égard des commerçants niçois, tout en réaffirmant que la justice devait "prévaloir ".
Il a continué en expliquant qu'il était déterminé "à arrêter le plus rapidement possible l'autre braqueur ". "Ceux qui braquent doivent savoir qu'il n'y aura pas d'impunité et qu'ils seront poursuivis inlassablement ", a-t-il expliqué.
Pas de vidéo-surveillance renforcée
Manuel Valls a également déclaré que les vols à mains armées dans les bijouteries étaient en constante augmentation : 48% en 2010, 62% en 2011, 24% en 2012 et 23% en 2013, selon le ministre de l'Intérieur.
Il a assuré qu'il renforcerait les patrouilles sur le quartier de Notre-Dame, lieu du braquage, mais a indiqué qu'il n'y aurait pas de système de surveillance propre aux bijouteries. "Les commerces exposés à la malveillance doivent être couverts prioritairement par les systèmes de vidéo protection urbaine, lorsqu"ils existent ", a-t-il expliqué.
"*Je sais que la plupart des membres de la profession sont convaincus des apports de la vidéo-protection (...). Nous avions envisagé cette possibilité mais elle a été censurée par le conseil constitutionnel au motif que l'on ne peut investir des personnes privées d'une mission de surveillance générale de voie publique* ", a indiqué Manuel Valls.
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