Marina Petrella reste en prison

La justice s’est fait berner une fois, pas deux. Ce sera la morale de l’histoire. Cesare Battisti avait profité de sa remise en liberté pour s’évanouir dans la nature. Marina Petrella, du coup, ne bénéficiera pas de remise en liberté. Ainsi en a décidé la cour d’appel de Versailles ce matin. Elle a estimé que « les garanties de représentations de Marina Petrella n’étaient pas réunies », « la perspective de retourner en prison pouvant l’inciter à s’exiler hors de France. »

Marina Petrella, c’est cette ancienne membre des Brigades Rouges, arrêtée en région parisienne le 21 août dernier, à la suite de la demande d'extradition présentée par l'Italie. C'est là qu'elle avait été condamnée par contumace, en 1992, à la réclusion à perpétuité, pour avoir tué un commissaire de police et grièvement blessé son chauffeur, à Rome en 1981.

Son avocate ne s’estime pas battue. « Il faut être persévérant. Parfois, on n’obtient des décisions qu’au bout d’un certain temps. Nous ferons autant de demandes en liberté qu’il faudra. »

Quant à la demande d’extradition présentée par l’Italie, elle sera examinée le 19 octobre. La cour d’appel a renvoyé l’affaire et a demandé un complément d’information, c’est-à-dire des précisions supplémentaires justifiant cette demande.