Marseille : l'étudiant poignardé est mort, un suspect interpellé et interné
Le parquet de Marseille a annoncé ce dimanche la mort du jeune
homme de 22 ans poignardé à la gorge dans une rue du centre-ville vendredi
soir. Il a succombé à "une hémorragie très importante ",
d'après les services de l'hôpital Nord cité par La Provence. Sa carotide n'a
pas été touchée mais il avait perdu beaucoup de sang quand les secours sont
arrivés sur les lieux de l'attaque.
Le jeune Jérémie a été agressé vers 23h30 vendredi soir
alors qu'il se rendait à la gare de Marseille pour y chercher l'une de ses
amies. Selon les premiers éléments de l'enquête, son téléphone portable a
disparu. Les caméras de surveillance de la ville n'ont pas pu capter les images
de l'agression mais les bandes montrent la fuite de l'agresseur présumé.
Un suspect interpellé et interné d'office
Un suspect correspondant aux vidéos a été interpellé samedi soir, et interné d'office. Agé de 41 ans et né dans la Drôme, l'homme interpellé, "fait l'objet d'un placement sous contrainte en milieu médical ". Son état a été jugé incompatible avec un placement en garde à vue, a précisé le procureur-adjoint de la République de Marseille, Jean-Jacques Fagni.
L'homme était déjà connu des services de police, déjà condamné une dizaine de fois, "essentiellement pour des faits d'atteinte au bien, des vols, des recels, il y a une affaire de violence ". Mais le procureur-adjoint a également précisé que "o n ne peut pas encore affirmer que la personne arrêtée soit l'auteur des faits ", "des éléments nous font dire qu'il présente un profil de possible agresseur " mais les enquêteurs manquent encore de preuves.
Polémique politique sur la sécurité à Marseille
Cette agression a provoqué beaucoup de réactions politiques
ces dernières heures sur la délinquance et l'insécurité à Marseille. Pour le maire UMP de la
ville, Jean-Claude Gaudin, "cet acte de violence démontre la nécessité
absolue (...) d'augmenter les effectifs et la présence policière ". De son côté,
le député socialsite Patrick Menucci, s'interroge : "Où sont les équipes
de prévention qui dépendent de la municipalité. La sécurité, ce n'est pas que
des policiers supplémentaires ".
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a fait part dans un communiqué de sa "profonde tristesse ", a appelé "l'ensemble des responsables publics à la retenue afin d'éviter les surenchères et polémiques déplacées ".
> Manuel Valls : "Nous ne placerons pas tout Marseille en Zone de sécurité prioritaire"
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