Marseille : un enseignant qui assure avoir été victime d'une agression antisémite sera jugé pour "dénonciation mensongère"
Au terme de plusieurs expertises, "l'hypothèse la plus probable est celle d'une auto-mutilation", a précisé, jeudi, le procureur de Marseille, Brice Robin, dans un communiqué.
A-t-il menti ? C'est ce que devra déterminer son procès. L'enseignant juif soupçonné d'avoir inventé son agression antisémite, en novembre à Marseille (Bouches-du-Rhône), sera jugé en avril pour "dénonciation mensongère d'un délit imaginaire", a annoncé le parquet, jeudi 25 février.
Au terme de plusieurs expertises, "l'hypothèse la plus probable est celle d'une auto-mutilation, a précisé le procureur de Marseille, Brice Robin, dans un communiqué. A l'issue d'une enquête particulièrement approfondie, il est apparu que les déclarations de la prétendue victime d'une tentative de meurtre n'étaient corroborées ni par les premières constatations des pompiers intervenants, ni par l'expertise médico-légale, ni par la dernière expertise médico-technique."
Une affaire à distinguer d'une autre agression antisémite
Le professeur, Tsion Sylvain Saadoun, "a maintenu ses déclarations dans les moindres détails" et "est vraiment désolé qu'on ne le croie pas", a précisé son avocate à Me Karine Sabbah. Au terme d'une garde à vue débutée mercredi, le parquet a convoqué le professeur "à comparaître devant le tribunal correctionnel à l'audience du 13 avril". Il risque six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.
Cette affaire est à distinguer d'une autre agression, bien réelle celle-là, d'un autre professeur juif, survenue à Marseille le 11 janvier, et revendiquée au nom du groupe Etat islamique par un adolescent turc, qui a ensuite été mis en examen.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.