Marseille : un homme enterré à la place d'un autre, la justice va être saisie
Deux corps ont été échangés par erreur au cours du mois de décembre dans une morgue de Marseille. L'avocat de la famille de l'homme enterré par erreur souligne "un préjudice moral certain". La justice va être saisie.
Un avocat va saisir la justice après que deux corps ont été échangés par erreur au courant du mois de décembre à Marseille, selon le correspondant de franceinfo, confirmant une information de La Provence. Le 2 novembre dernier, Rabah Ali Ani, un homme de 70 ans qui vivait seul, meurt d'une insuffisance respiratoire.
Son neveu n'est informé qu'un mois plus tard. Le 13 décembre, ce dernier va assister au lavage rituel du corps par un imam. Stupeur : ce n'est pas celui de son oncle. Le responsable de la morgue reconnaît rapidement son erreur et parle d'"une confusion". L'oncle a été enterré à la place du défunt qu'il a sous ses yeux.
"Un préjudice moral certain"
Pour Me Thomas Vartanian, l'avocat saisi par la famille, la faute de l'AP-HM (Assistance publique – Hôpitaux de Marseille) est lourde. "Il y a une responsabilité de l'AP-HM d'un point de vue administratif, au niveau de la gestion du service des chambres mortuaires, explique-t-il. Il est évident que pour la famille, il y a un préjudice moral certain. Le corps de leur proche n'a pas été traité de la façon dont on doit traiter les corps au sein de l'AP-HM."
Rabah Ali Ani a finalement été déterré du carré musulman du cimetière Saint-Pierre, où il avait été inhumé par erreur, et rapatrié en Algérie fin décembre.
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