Marseille : un homme tué par balles lors d'un vol qui a mal tourné
Les faits se sont déroulés lundi matin, dans un bar-tabac à Marseille, au niveau du rond-point de Mazargues, dans le sud de la ville (IXème arrondissement).
La victime, un chauffeur de car de tourisme, n'était pas connue des services de police. Un individu, casqué ou cagoulé, a tenté de lui voler sa sacoche, en le menaçant d'une arme de poing. "L'agresseur l'a frappé à plusieurs reprises à la tête", selon le récit du procuteur de la République Jacques Dallest. La victime a résisté, avant d'être tuée par un coup de feu. Les marins-pompiers sont intervenus avant 8h30, mais la victime était en arrêt cardio-respiratoire.
La piste du règlement de comptes est écartée, il s'agirait d'un vol qui a mal tourné. "Cela semble être une affaire à dimension crapuleuse mais on ne connaît pas les liens possibles entre la victime et les agresseurs", ajoute le procureur.
Le "plan Danton" vient d'être lancé
Pour le président de la Confédération des buralistes Pascal Montredon, il faut des "mesures supplémentaires", par exemple la possibilité d'installer des caméras à l'extérieur des commerces.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône Jean-Paul Bonnetain et le directeur départemental de la Sécurité publique se sont rendus sur place. C'est le 24e homicide commis depuis le début de l'année dans la région, et alors que le "plan Danton", un dispositif de surveillance accrue à l'approche des fêtes de fin d'année, vient d'être déclenché. "Nous avons mis en place de façon anticipée un dispositif de protection des commerçants. Tous les matins, une patrouille passe faire l'ouverture de tous les bureaux de tabac. Nous avons prévu de renforcer ce dispositif mais on ne peut pas être partout tout le temps" , affirme Jean-Paul Bonnetain.
Manuel Valls à Marseille
Manuel Valls s'est rendu à Marseille lundi soir pour une réunion de travail. Le ministre de l'Intérieur est venu "encourager chacun à poursuivre ce qui est fait, un travail de qualitén qui met du temps et qui mettra du temps". Selon Manuel Valls, il ne "faut pas changer de politique tous les six mois".
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a tenu à rappeler sa "détermination à lutte contre ces crimes inacceptables". Il a également expliqué :
"Je comprends l'indignation, la peur, qui peut s'emparer de ceux qui font face à ces crimes."
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