Menaces contre Robert Redeker : six mois de prison avec sursis

Depuis son article dans le Figaro, il vivait caché. Sous protection policière, loin de son domicile habituel. “Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?” s'interrogeait Robert Redeker, dans une tribune parue le 19 septembre 2006.
_ Le professeur de philosophie qualifiait le Coran de “livre d'inouïe violence” et le prophète Mahomet de “chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame”.

L'affaire avait fait grand bruit à l'époque. Car l'auteur avait rapidement reçu des menaces de mort, dans un courriel notamment, reçu le 29 septembre - dix jours plus tard : “Tu osé insulté notre prophètes bien aimé (...) mais sache que tous les musulmans (...) sont tes ennemis pas juste les extrémistes (...) alors maintenant coure toi ta femme et t enfants mais un jour crois moi tu va mourir (sic).”
_ Menaces de mort aggravées, avait diagnostiqué la justice. Même si celles-ci n'ont pas été suivies d'effet. Ces quelques lignes avaient déclenché une tempête - la DST s'en était mêlé, avait mené l'enquête, pour s'apercevoir finalement que l'accusé ne faisait pas vraiment partie d'un réseau islamiste.

L'auteur de ces lignes n'était qu'un Français d'origine marocaine, un commercial divorcé, vivant près d'Orléans. Il a été condamné aujourd'hui à six mois de prison avec sursis, et 750 euros d'amende. Il devra également payer 150 euros de dommages et intérêts. Lors de l'audience, devant le tribunal correctionnel d'Orléans, le mois dernier, le procureur avait requis huit mois avec sursis.
_ Une peine inférieure, donc. Pour autant, l'avocat de la défense a déjà indiqué qu'il allait faire appel.