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Meurtre de Lola : "Celui qui devrait avoir honte, c'est le ministre de l'Intérieur", estime Marion Maréchal

La vice-présidente du parti Reconquête! d'Éric Zemmour accuse le ministre de l'Intérieur d'être "indirectement" responsable de la mort de l'adolescente et assure que, sans son parti, l'affaire serait restée un simple "fait-divers".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marion Maréchal, vice-présidente du parti Reconquête!, le 26 octobre 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Celui qui devrait avoir honte, c'est le ministre de l'Intérieur", attaque mercredi 26 octobre sur France Inter Marion Maréchal, vice-présidente du parti Reconquête!, concernant le meurtre de Lola, 12 ans, tuée à Paris le 14 octobre dernier. Elle accuse Gérald Darmanin de "porter indirectement une responsabilité" dans le décès de la jeune fille, considérant que "le droit français n'a pas été correctement respecté" puisque la principale suspecte, de nationalité algérienne, "était illégalement sur le territoire français" malgré une obligation de quitter le territoire "au moment du drame".

"Non seulement il n'a pas honte mais, de surcroît, il crache au visage de ceux, dont je fais partie, qui ont tenté de mettre la lumière sur cette affaire", poursuit Marion Maréchal. Alors que l'extrême droite est accusée de se prêter à un exercice de "récupération politique", Marion Maréchal ne "croit pas qu'il y ait une quelconque indécence" dans les actes et propos de son parti.

"S'il n'y avait pas eu des gens comme les membres de Reconquête pour faire pression sur le gouvernement, faire parler de ce sujet en dépit de l'injonction au silence, ça n'aurait été qu'une ligne de fait-divers supplémentaire dans la presse."

Marion Maréchal, vice-présidente du parti Reconquête!

à France Inter

"Nous avons eu raison d'en parler, nous avons eu raison de faire ce rassemblement", défend Marion Maréchal, en référence aux manifestations organisées la semaine dernière à l'appel de plusieurs mouvements d'extrême-droite, tandis que la famille de l'adolescente avait appelé au "respect et la dignité", loin de toute agitation politique. La vice-présidente du parti Reconquête! évoque des rassemblements "citoyens", "en toute dignité et en toute discrétion". Elle affirme qu'il est de "son devoir de mère et de responsable politique de dénoncer ce drame, de demander des réponses et de pointer des responsabilités".

"L'obsession des médias, c'est de parler de récupérations politiques, d'un nom de domaine et d'un site internet, alors qu'une petite fille a été massacrée", ajoute Marion Maréchal, au sujet des noms de domaines achetés par son parti pour, assure-t-elle, "faire en sorte que tous les rassemblements en France puissent être compilés sur une même page et ainsi permettre aux Français de se mobiliser au maximum". Si la vice-présidente de Reconquête! reconnaît que "c'était maladroit", elle assure que "cela partait d'une très bonne intention".

Marion Maréchal assure ne rien regretter, convaincue que "cette pression politique" a forcé le gouvernement à "annoncer que dorénavant les personnes de nationalité étrangère commettant des crimes sur le territoire français seraient expulsées". "Attendons les actes, mais c'est quand même une petite victoire et heureusement que nous avons été là pour permettre cette victoire", conclut-elle.

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