Le cadavre décomposé d'une jeune femme retrouvé à Toulouse
Le corps était en "décomposition avancée", "a priori depuis une dizaine de jours", a indiqué une source policière, mardi.
Le cadavre d'une étudiante a été retrouvé, lundi 3 août, dans une malle en plastique, au troisième étage d'un immeuble du centre historique de Toulouse (Haute-Garonne). La mère et une amie de la jeune femme ont prévenu les secours lundi soir, après s'être heurtées à la porte close de cet appartement mansardé de la rue Merly, a déclaré un voisin qui a requis l'anonymat. Ce dernier a croisé les deux femmes qui s'inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles de l'étudiante depuis une quinzaine de jours. Le portable de la victime, d'habitude active sur les réseaux sociaux, était aussi éteint.
Les pompiers sont intervenus lundi vers 21h30 et ont pénétré par le vasistas dans le studio situé au troisième et dernier étage.
Le corps n'a pas été démembré
Le cadavre était en "décomposition avancée", "a priori depuis une dizaine de jours", a indiqué une source policière. Les jambes de la victime semblaient, selon cette source, avoir été découpées pour faire tenir le corps dans la malle.
Une information démentie par le parquet, mardi en fin d'après-midi : "Le corps est très abîmé, en état de décomposition, mais il n'a ni démembré ni découpé", a-t-il rectifié, ajoutant s'orienter "sur l'hypothèse d'un homicide volontaire". L'enquête a été confiée au Service régional de police judiciaire.
Une altercation le 28 juillet
C'était "une étudiante en langues étrangères appliquées à l'université du Mirail", précise un autre voisin. Mais elle avait arrêté ce cursus "pour faire de l'histoire de l'art et de l'archéologie". Selon lui, elle habitait l'immeuble depuis près d'un an.
Une étudiante de 19 ans, hébergée chez son ami au 2e étage, raconte avoir été témoin d'une altercation dans l'appartement du dessus le 28 juillet. Pendant une demi-heure environ, elle a entendu deux voix d'hommes et une voix de femme. "Elle demandait d'arrêter, elle avait l'air très en colère."
Du passage dans l'appartement de la victime le 2 août ?
Son ami, le locataire du 2e, a senti dans l'immeuble "une forte odeur dans la semaine" qui a suivi l'incident. "On s'est dit qu'il y avait un cadavre, mais en rigolant", explique ce jeune homme de 20 ans, employé par un traiteur. Mais il assure qu'il "y a eu quelqu'un ce dimanche vers 13h30 de nouveau dans l'appartement" où le corps a été découvert.
Il raconte avoir entendu la porte sur rue s'ouvrir, des pas dans l'escalier jusqu'au 3e, puis chez la victime. "Ils avaient la clé", dit-il sans savoir s'il y avait alors une ou plusieurs personnes. Intrigué par cette présence, il se souvient d'être allé frapper à la porte du studio, en vain.
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