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Le suspect du triple meurtre de Belfort parle d'une "irrépressible pulsion de mort"

L'homme âgé de 43 ans a abattu son ex-compagne, un ami d'enfance et un voisin psychiatre, jeudi 23 janvier. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'un des scènes du triple meurtre de Belfort, le 24 janvier 2014. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Le meurtrier présumé, qui n'avait ni antécédent psychiatrique, ni mention à son casier judiciaire, s'est livré lui-même à la police de Belfort. Selon les premiers éléments de l'enquête, révélés vendredi 24 janvier, par la justice, l'homme, âgé de 43 ans, a abattu son ex-compagne, un ami d'enfance et un voisin psychiatre sans doute visé par hasard. Il s'est dit mû par une "irrépressible pulsion de mort" et une "jalousie aiguë".

L'équipée meurtrière du suspect commence jeudi vers 19h, lorsqu'il se rend au domicile de son ex-compagne, âgée de 37 ans, dans un immeuble proche de la gare de Belfort. L'homme, qui présente des "traits de psychopathie, c'est-à-dire d'impulsivité et d'instabilité" et "un sentiment très aigu de jalousie", n'a pas accepté leur récente séparation, qui remonte à quelques semaines, selon le procureur de Belfort, Alexandre Chevrier, dont la conférence de presse est à voir sur France 3 Franche-Comté

La jeune femme n'est pas chez elle, et son ex-compagnon l'attend, un pistolet dans la poche. Lorsqu'elle arrive, "il l'a suivie à l'intérieur de son immeuble, et sur le palier. Une brève altercation a éclaté, il lui a porté un coup de poing au visage", explique le magistrat. Un médecin psychiatre, situé sur le même palier, est alors sorti de son cabinet. Après un bref échange verbal, l'auteur présumé sort un pistolet de calibre 9 mm et tire à plusieurs reprises sur les deux personnes.

Le médecin victime d'un "malheureux hasard"

"Il est possible qu'il [le psychiatre] ait été victime d'un malheureux hasard, en étant présent au mauvais moment au mauvais endroit", a expliqué le procureur, démentant la thèse, avancée auparavant par une source policière, selon laquelle le médecin de 46 ans aurait été tué après avoir refusé de recevoir en consultation d'urgence le meurtrier présumé.

Après ce double meurtre, l'homme, qui dit avoir obéi à une "irrépressible pulsion de mort", prend sa voiture, et parcourt 3,5 km pour se rendre chez un ami d'enfance. Devant la porte de sa maison, il l'a abattu de plusieurs coups de feu, à bout portant. Selon le procureur, rien ne permet pour l'instant de faire le lien entre ce 3e meurtre et la jalousie du suspect. 

L'homme a fini par se rendre au commissariat sur les conseils de sa mère qu'il a contactée après les crimes, a précisé Alexandre Chevrier. Il doit être mis en examen pour "homicide aggravé", samedi à l'issue de sa garde à vue.

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