Meurtre d'Angélique : un fichier en questions
Dans le quartier de Wambrechies (Nord) où habitait le tueur présumé, tout le monde est abasourdi. Personne n'imaginait que ce père de famille tranquille avait un passé de délinquant sexuel. Le suspect était inscrit au fichier judiciaire et il respectait globalement ses obligations.
Crée en 2004, le Fijais, ou fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles, compte aujourd'hui 78 000 noms de personnes condamnées. Des informations qui peuvent être conservées pendant 30 ans. Les auteurs des crimes et délits sexuels figurant dans ce fichier doivent communiquer régulièrement leur adresse à la justice et signaler tout déménagement dans un délai de 15 jours, mais seules les autorités judiciaires, les préfets et certaines administrations ont accès au Fijais.
Faciliter l'identification des auteurs de crimes et de délits sexuels
Après le meurtre d'Angélique, les habitants de Wambrechies (Nord) ont du mal à comprendre que le maire de la ville n'ait jamais eu accès à ce fichier. Une situation jugée normale par Maître Stéphane Babonneau avocat pénaliste : "On considère que ce sont des informations qui doivent être réservées à la justice dans son travail d'identification des délinquants, mais certainement pas au public ou aux maires, parce qu'on considère que ça finirait par créer des tensions et des troubles à l'ordre public". Le Fijais est destiné à prévenir la récidive, mais aussi, et surtout à faciliter l'identification des auteurs de crimes et de délits sexuels une fois qu'ils ont été commis. Rien à voir donc avec le système américain, qui dans certains États, permet à tout citoyen de consulter sur internet le passé judiciaire de son voisin de palier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.