C'était "un jeune garçon gai, vif, espiègle" aux fortes "convictions" : le témoignage poignant de la mère de Clément Méric

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Les parents de Clément Méric à leur arrivée au palais de justice de Paris, le 4 septembre 2018.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Le 5 juin 2013, Clément Méric, étudiant de 18 ans et militant antifasciste, s'écroule, mortellement blessé, après avoir été frappé par des skinheads d'extrême droite lors d'une bagarre.

Ce qu'il faut savoir

Troisième journée d'audience au procès de la mort de Clément Méric, un jeune militant antifasciste de 18 ans. Deux skinheads d'extrême droite, Esteban Morillo et Samuel Dufour, sont jugés de coups mortels en réunion et avec arme et encourent vingt ans de réclusion criminelle. Un troisième, Alexandre Eyraud, comparaît pour des violences aggravées et risque cinq ans de prison. Les jurés vont écouter, jeudi 6 septembre, les comptes-rendus des experts médicaux. Vous pouvez suivre en direct le procès sur franceinfo.fr.

>> Recit. Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant antifasciste, est tué dans une rue de Paris.

Sept secondes de violences. Le 5 juin 2013, Clément Méric, étudiant de 18 ans et militant antifasciste, s'écroule, mortellement blessé, après avoir été frappé par des skinheads d'extrême droite, en marge d'une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry dans le quartier parisien de Saint-Lazare.

Des invectives lancées. Un scénario est esquissé, à l'aide des témoignages recueillis. Les jeunes se toisent, s'invectivent. "Les nazis viennent faire leurs courses", a lancé un antifasciste aux skins arborant des tee-shirts "White power" ou "100% pure race". 

Une "histoire de fierté". "Pour moi, ils se prémunissent, tous. Ils appellent tous des renforts, mais ceux des antifas ne sont pas arrivés", affirme au procès le commandant de la brigade criminelle chargé de l'enquête. "Il y a une histoire de fierté : personne ne veut baisser la culotte", résume-t-il.