Mort de Clément Méric : des peines de quatre à douze ans de prison requises contre les trois accusés

Article rédigé par Thomas Baïetto, Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Une marche en mémoire de Clément Méric, le 6 juin 2013, dans les rues de Paris.  (MAXPPP)

La peine la plus lourde a été requise contre Esteban Morillo, qui a reconnu avoir frappé le militant antifasciste Clément Méric à Paris en 2013. 

Ce qu'il faut savoir

C'est l'heure des réquisitions au procès de la mort de Clément Méric, étudiant antifasciste tué dans une rixe avec des skinheads à Paris en 2013. L'avocat général a requis, jeudi, des peines de sept à douze ans de prison à l'encontre de deux ex-skinheads pour des coups mortels portés à l'antifasciste Clément Méric en 2013 à Paris, une bagarre "évitable" et d'une "sauvagerie parfaitement inadmissible"

Les réquisitions. La peine la plus lourde a été demandée contre Esteban Morillo, qui a reconnu être l'auteur des coups mortels. Sept ans ont été requis contre Samuel Dufour, porteur d'une "arme" – poing américain ou bagues –, et une peine de quatre ans, dont deux avec sursis, contre Alexandre Eyraud, arrivé plus tard, mais dont la seule présence a favorisé "l'action collective"

Trois accusés. Le 5 juin 2013, à 18h43, Clément Méric, étudiant de 18 ans, s'écroule, mortellement blessé, lors d'une brève bagarre entre militants antifascistes et skinheads d'extrême droite, en marge d'une vente privée de vêtements. Deux skinheads, Esteban Morillo et Samuel Dufour, sont jugés pour des 'coups mortels en réunion et avec arme'. Un troisième, Alexandre Eyraud, comparaît pour "violences".

La question du poing américain au centre des débats. Morillo a reconnu avoir porté deux coups – à poings nus – à Méric. Dufour affirme s'être battu, mais pas avec Méric. Eyraud, lui, assure n'avoir frappé personne. Ils nient avoir porté un poing américain et accusent les "antifas" d'avoir provoqué la bagarre. Une ligne de défense qu'ont tenté d'enfoncer les parties civiles, qui ont demandé l'audition d'une série de témoins qui ont distinctement vu un poing américain sur les principaux accusés, ou les SMS de Samuel Dufour où il se vante lui-même d'en avoir utilisé un.