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Plus de 250 personnalités signent un virulent manifeste "contre le nouvel antisémitisme" en France

Les nombreux signataires dénoncent dans ce texte publié par "Le Parisien" l'antisémitisme lié à "la radicalisation islamiste" et demandent que la lutte contre cette discrimination "devienne cause nationale".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants portent des pancartes dénonçant l'antisémitisme, le 28 mars 2018, à Paris, pendant une marche blanche en hommage à Mireille Knoll, octogénaire juive tuée dans la capitale.  (BENJAMIN FILARSKI / HANS LUCAS / AFP)

Les signataires dénoncent une "épuration ethnique à bas bruit" dans certains quartiers. Plus de 250 personnalités signent un manifeste "contre le nouvel antisémitisme" en France, lié à la "radicalisation islamiste", selon le texte rédigé par Philippe Val, ancien directeur de la rédacteur de Charlie Hebdo, publié dans Le Parisien, dimanche 22 avril.

"Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu'est l'antisémitisme devienne cause nationale avant qu'il ne soit trop tard", écrivent les signataires – des personnalités politiques de droite comme de gauche (Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Bertrand Delanoë...), des artistes (Charles Aznavour, Gérard Depardieu, François Hardy, Zabou Breitman, Renaud...), des intellectuels et des responsables religieux juifs, musulmans et catholiques.

"Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d'être assassinés, et certains torturés, parce que Juifs, par des islamistes radicaux", justifient-ils, en référence à l'assassinat d'Ilan Halimi en 2006, la tuerie dans une école juive de Toulouse en 2012, de l'attaque de l'Hyper Cacher en 2015, de la mort par défenestration à Paris de Sarah Halimi en 2017 et, récemment, du meurtre d'une octogénaire dans la capitale, Mireille Knoll.

Des actes antisémites en baisse mais plus violents

Le manifeste relève que "la radicalisation islamiste – et l'antisémitisme qu'elle véhicule – est considérée exclusivement par une partie des élites françaises comme l'expression d'une révolte sociale". En outre, "au vieil antisémitisme de l'extrême droite s'ajoute l'antisémitisme d'une partie de la gauche radicale qui a trouvé dans l'antisionisme l'alibi pour transformer les bourreaux des Juifs en victimes de la société", assène le texte.

La bassesse électorale calcule que le vote musulman est dix fois supérieur au vote juif.

Les 250 signataires du manifeste "contre le nouvel antisémitisme"

dans "Le Parisien"

Les actes antisémites ont été connu un léger repli en 2017 (-7%) pour la troisième année consécutive, selon les données du ministère de l'Intérieur. Mais cette baisse globale masque l'augmentation des faits les plus graves (+26% des violences, incendies, dégradations, tentatives d'homicide...). La communauté juive est la cible d'un tiers des faits de haine recensés.

Dans son dernier rapport, la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) notait une "persistance des préjugés antisémites traditionnels liant les juifs à l'argent, au pouvoir et leur reprochant leur communautarisme". Face à cette situation, le gouvernement a présenté en mars un deuxième plan contre le racisme et l'antisémitisme, en promettant une lutte implacable contre les "torrents de boue" qui se déversent sur internet.

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