Tuerie de Chevaline : le motard est sorti de garde à vue sans aucune charge retenue contre lui
"Les explications données et les vérifications opérées ont permis d'écarter son éventuelle participation aux faits", précise la procureure de la République de Chambéry.
Le mystère de la tuerie de Chevaline reste entier. Le motard de 57 ans entendu depuis mercredi dans l'enquête sur ce fait divers sordide de 2012 est ressorti libre, jeudi 13 janvier, de sa garde à vue, a annoncé le parquet. "Les explications données et les vérifications opérées ont permis d'écarter son éventuelle participation aux faits. Les investigations continuent pour identifier le ou les auteurs du crime dans le cadre de l'instruction judiciaire en cours", précise Line Bonnet, procureure de la République de Chambéry.
"La montagne accouche d'une souris", s'est félicité devant les caméras Jean-Christophe Basson-Larbi, l'avocat du quinquagénaire, après avoir estimé que "cette garde à vue n'était pas justifiée, son issue le prouve". "Mon client est extrêmement soulagé, il a vécu presque 48 heures d'enfer. Il va mettre du temps à s'en remettre. La violence de ce qu'il a subi est inouïe, la fin ne justifie pas les moyens, les mots ont un sens. Quand on place quelqu'un en garde à vue criminelle, pour assassinat et tentative d'assassinat, alors que cette personne a tout fait pour apporter sa contribution (…), c'est quelque chose de très grave", a estimé l'avocat.
Le 5 septembre 2012, un Britannique d'origine irakienne de 50 ans, Saad Al-Hilli, son épouse de 47 ans et sa belle-mère de 74 ans avaient été retrouvés morts, avec plusieurs balles dans la tête, dans leur voiture sur une route de campagne près de Chevaline, non loin du lac d'Annecy. L'une des fillettes du couple Al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, recroquevillée sous les jambes de sa mère, était miraculeusement sortie physiquement indemne de cette tuerie. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, 45 ans, probable victime collatérale, avait également été abattu.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.