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Mort du petit Loan : les parents jugés devant les assises de la Creuse

Le procès des parents de Loan, décédé en août 2014, s'ouvre lundi 10 octobre devant la cour d'assises de la Creuse. Ils avaient inventé une histoire d'enlèvement, avant d'avouer que l'enfant avait succombé sous les coups de son père.

Article rédigé par franceinfo - Valérie Mosnier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
À Lavaveix-les-Mines (Creuse), hommages à Loan, tué sous les coups de son père en août 2014 (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

C'est un procès très attendu qui s'ouvre lundi 10 octobre. Les parents du petit Loan, décédé en 2014, comparaissent devant la cour d'assises de la Creuse. Le père est notamment poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 

Les parents prétendaient que Loan avait été enlevé

Le 27 août 2014, les parents contactent les gendarmes de Chénérailles (Creuse). Ils affirment que leur bébé de quatre mois vient d'être enlevé par un homme, qui s'est saisi du couffin près d'un étang de la commune. D'importants moyens de recherche sont déployés en vain. Le récit des parents révèle plusieurs incohérences. Quelques jours plus tard, le père avoue avoir porté de "multiples coups" au petit garçon, dont le corps a été enterré à une dizaine de kilomètres du domicile familial, à Saint-Sulpice-les-Champs.

En réalité, le décès de Loan remontait au 21 août. Pendant une semaine, les deux parents ont promené un poupon en plastique dans un landeau, afin de dissimuler la mort de l'enfant.

Le père a avoué avoir frappé son enfant

Loan avait une santé fragile, il venait d'être opéré d'une malformation cardiaque, et pleurait beaucoup, ont expliqué les parents au moment de leur garde-à-vue. Le père a avoué avoir donné plusieurs coups à son enfant, des claques qui ont entraîné sa mort. Lors d'une reconstitution des faits, organisée en juin 2015, il a expliqué que lui et sa compagne avait constaté que Loan avait du mal à respirer mais n'avaient pas appelé les secours.

Le père encourt trente ans de réclusion criminelle. Quant à la mère, elle risque cinq ans d'emprisonnement pour non-assistance à personne en danger et recel de cadavre. Le procès doit durer jusqu'à vendredi.

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