Mort de Matisse : "La vindicte populaire ne peut pas se substituer à la justice", alerte l'avocate de la mère du suspect
L'avocate de la mère de l'adolescent, Nathalie Gomot-Pinard, suspecté d'avoir tué Matisse, alerte jeudi 2 mai sur France Bleu Berry, sur les risques de "la vindicte populaire ne peut pas se substituer à la justice".
L'avocat de la mère du suspect fait référence au fait que le contrôle judiciaire de sa cliente, "le fait qu'elle soit dehors", soit vu par certains comme "une certaine forme d'injustice". L'avocate rappelle les raisons pour lesquelles sa cliente a été mise sous contrôle judiciaire : "Elle n'était pas connue des forces de l'ordre, en ce qui la concerne, elle n'avait pas de casier judiciaire. Et surtout, même si on est sur une instruction de nature criminelle, en ce qui la concerne, elle est mise en examen du chef de violences, ça n'est pas un crime, ça n'est pas une complicité d'homicide."
"Il faut laisser le temps à la justice d'œuvrer"
Sa cliente est mise en examen pour "violences volontaires" sur "personne vulnérable", soupçonnée d'avoir "asséné des gifles à la victime" blessée. En attendant que le contexte dans lequel ces gifles ont été données soit éclairci, Nathalie Gomot-Pinard appelle à une forme de sobriété : "La [famille de la] victime est très digne et elle-même appelle au calme, il faut laisser le temps à la justice d'œuvrer", estime l'avocate.
Matisse, 15 ans, est mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau à Châteauroux samedi dernier par un autre adolescent. Le suspect, âgé de 15 ans lui aussi, est mis en examen pour "meurtre" et placé en détention provisoire.
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