Mort de Victorine Dartois : le suspect mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre précédé d'une tentative de viol

Article rédigé par Benoît Jourdain, Louis Boy
France Télévisions
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A Villefontaine (Isère), a proximité du lieu où le corps de Victorine Dartois a été découvert, le 28 septembre 2020. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Un homme âgé de 25 ans a été interpellé mardi et placé en en garde à vue. Il a reconnu son implication dans le meurtre de Victorine Dartois.

Ce qu'il faut savoir

L'enquête sur la mort de Victorine Dartois progresse. Le procureur de Grenoble tient une conférence de presse, jeudi 15 octobre. Le suspect, dont le procureur a dévoilé l'identité, est un homme de 25 ans, nommé Ludovic Bertin. Il "a reconnu son implication dans le meurtre de Victorine" pendant sa garde à vue et a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre précédé d'une tentative de viol, a annoncé le parquet.

Le suspect a reconnu les faits. Le suspect, qui habite la même commune que la victime, a déclaré en garde à vue l'avoir "croisée par hasard" alors qu'il faisait un footing. "Une dispute aurait alors éclaté entre eux après une bousculade involontaire", a expliqué le procureur adjoint. "Il aurait alors très rapidement paniqué et l'aurait saisie à deux reprises par le cou en le serrant très fort". Le suspect nie le caractère sexuel des faits qui lui sont reprochés. Le parquet a toutefois justifié le motif de "tentative de viol" pour sa mise en examen par le fait que la victime avait été découverte avec son pantalon en bas des jambes.

Mort par noyade. Les conclusions de l'autopsie de Victorine Dartois évoquent une mort par noyade avec intervention d'un tiers, notant la présence de multiples ecchymoses internes. "La piste de l'accident peut être écartée", avait conclu l'avocate de la famille.

Création d'une nouvelle cellule d'enquêteurs. L'enquête a connu une nouvelle étape, le 5 octobre, avec l'ouverture d'une information judiciaire contre X, des faits d'"enlèvement, séquestration et meurtre". Trois juges d'instruction ont été chargés de la conduite des investigations, "en raison de la gravité des faits et de la complexité de l'affaire", a expliqué le procureur adjoint. Une cellule de 10 enquêteurs au sein de la gendarmerie de l'Isère a été mise en place. Sa mission : faire la lumière sur la mort de la jeune femme. Lors de son dernier point d'étape sur l'enquête, la gendarmerie avait annoncé avoir réalisé 130 auditions de témoins, contacté 662 personnes dans l'enquête de voisinage et vérifié 305 appels reçus sur un numéro vert.