Mort d’un enfant en colonie : des soupçons sur l’eau du robinet

De nombreuses interrogations persistent après le décès d’un petit garçon de huit ans, décédé mercredi. L'enfant est tombé malade deux jours après son arrivée dans une colonie de vacances, organisée au centre Le Saint-Bernard d’Ascou dans l’Ariège.

Très rapidement, la ministre de la Jeunesse et des Sports Najat Vallaud-Belkacem a évoqué "une possible contamination liée à de l’eau non potable", mais ce n'est pas la seule hypothèse.

L'eau n'est pas potable au centre de vacances

Selon le procureur de Foix, l’autopsie a révélé un décès dû à "une infection digestive aiguë", mais dans l’attente des analyses complémentaires, il n'y a aucune certitude sur la cause de l'infection.

La préfecture de l’Ariège a toutefois confirmé jeudi que l’eau du robinet au centre était impropre à la consommation. Début juillet, une contamination bactérienne avait été repérée et le chalet était approvisionné en bouteilles d’eau. Aucune précision n’a été donné sur l’état de santé de l’enfant à son arrivée, mais l’autopsie a écarté "une vulnérabilité digestive préexistante " chez la jeune victime.

Des résultats attendus en début de semaine prochaine

Plusieurs enquêtes sont ouvertes après ce drame, elles sont d’ordre judiciaire et administratif. Par ailleurs, des analyses sont en cours, évidemment sur l’eau que l’enfant a pu avaler mais aussi sur les repas servis au centre de vacances. Le maire de la commune de Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne s'est rendu sur place. L'élu se montre prudent, en attendant les retombées de l'enquête.

Les résultats d’analyses sur les aliments sont prévus en début de semaine prochaine. Trois enfants qui avaient été hospitalisés pour des maux de ventre sont sortis jeudi, complètement rétablis.

En attendant de pouvoir certifier la cause du décès, le centre de vacances a été fermé et les enfants raccompagnés dans leurs familles. Les dernières arrivées sont prévues ce vendredi, dans des familles qui pourront bénéficier d'un soutien psychologique.