Moselle : ouverture d'une enquête pour harcèlement après le suicide d'un policier
Le policier a mis fin à ses jours avec son arme de service le 21 janvier. Ses parents ont déposé plainte auprès du parquet de Sarreguemines.
Une enquête préliminaire pour "harcèlement moral au travail et atteinte à l'intimité de la vie privée par captation, enregistrement ou transmission des paroles" a été ouverte mercredi 7 février par le parquet de Sarreguemines (Moselle) après le suicide d'un policier. L'enquête a été confiée à l'inspection générale de la police nationale.
En poste à la brigade de nuit au commissariat de Saint-Avold, le policier, âgé de 46 ans, s'est suicidé avec son arme de service le 21 janvier, près d'un étang à Puttelanges-aux-Lacs. Les parents du défunt ont déposé plainte auprès du parquet de Sarreguemines car "ils reprochent à certains de ses collègues policiers de l'avoir harcelé et à sa hiérarchie son manque de réactivité dans la gestion de la situation", a expliqué à l'AFP le procureur de la République à Sarreguemines, Jean-Luc Jaeg.
"Paroles et gestes répétés"
Les parents du gendarme "considèrent que le harcèlement par certains de ses collègues a conduit au geste fatal", a ajouté le magistrat. Le fonctionnaire s'était confié à des collègues et à sa famille sur "le harcèlement par paroles et gestes répétés" dont il était l'objet depuis "un certain temps et qui s'était accentué depuis un mois", a raconté à l'AFP l'avocat des parents du policier, Me Dominique Rondu.
"Certains de ses collègues le soupçonnaient de les avoir dénoncés pour une histoire de boulangerie où ils se rendaient tous les jours hors circonscription." Le policier "a toujours nié ce genre d'accusations", selon Me Rondu. "L'un des harceleurs a mis un mouchard sous le siège de son véhicule de fonction pour enregistrer les conversations qu'il pouvait avoir avec son binôme et retirer la preuve que c'était bien lui qui les avait dénoncés, ce qui est déloyal au possible", a-t-il dit.
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