Naufrage du "Concordia" : cinq nouveaux corps découverts dans l'épave
Le nouveau bilan humain est de 11 morts et 24 disparus. Les recherches continuent dans la partie immergée du paquebot.
Les secouristes ont retrouvé les corps de cinq nouvelles victimes du naufrage du Costa Concordia mardi 17 janvier dans l'après-midi. Le bilan de cette tragédie, qui s'est déroulée près de l'île du Giglio, en Toscane (Italie), s'élève désormais à 11 morts et 24 disparus, selon le porte-parole des garde-côtes, Filippo Marini.
Lors des dernières annonces officielles, 29 personnes avaient été portées disparues, dont quatre passagers français, 14 Allemands, six Italiens, deux Américains, un Indien, un Péruvien et un Hongrois. Les cinq victimes retrouvées mardi après-midi n'ont pas encore été identifiées.
• "Il est possible de survivre" dans l'épave
Trouver d'éventuels survivants dans l'épave paraît désormais improbable. Selon un spécialiste de la protection civile du Giglio, la température froide de l'eau ne permet pas de survivre très longtemps, même en étant dans une poche d'air.
Mais le commandant Marini, membre des garde-côtes, ne perd pas espoir : "S'ils ont trouvé une poche d'air dans une cabine et quelque chose pour se réchauffer, manger, il est possible de survivre."
• Les recherches se poursuivent
Les plongeurs utilisent désormais des microcharges explosives. "Munis de plans du navire, ils se déplacent pour placer les charges afin d'ouvrir des passages permettant de passer plus rapidement", explique le commandant Marini.
Les scaphandriers se concentrent sur la partie immergée, à proximité des chaloupes de sauvetage, dans l'espoir de trouver des personnes qui n'auraient pas pu monter dans les embarcations en raison de la forte inclinaison du bateau, a expliqué Cosimo Nicastro, un porte-parole des garde-côtes.
• Le nombre de disparus pourrait baisser
Certains passagers secourus n'ont peut-être pas attendu d'être identifiés, et ont pu quitter l'Italie sans prévenir leur consulat. La situation exceptionnelle peut en effet laisser penser que des vacanciers ou même des membres de l'équipage n'ont pas suivi le dispositif mis en place pour les rapatrier.
De l'île du Giglio à la France, les naufragés ont en effet dû transiter, en bus, par le siège du croisiériste à Savone (Italie), puis voyager jusqu'à Menton, Nice et Marseille. A chaque arrêt, des hôtesses de Costa présentes à bord vérifient l'effectif. Ces listes d'identité sont ensuite transmises au Quai d'Orsay, que les consulats contactent pour connaître la situation de leurs ressortissants.
Mais parmi les 24 personnes toujours portées disparues mardi après-midi, il est possible que certaines, toujours en possession de papiers d'identité et d'un moyen de paiement, n'aient pas pris le ferry vers la presqu'île ou le bus pour Savone, et préféré rentrer chez elles sans prendre le temps de se signaler.
• Des premières actions en justice
Plus de 70 passagers du Costa Concordia ont adhéré à une action collective contre Costa Croisières lancée par l'association italienne de défense des consommateurs, Codacons.
En France, un avocat d'un couple français a annoncé le dépôt d'une plainte contre le groupe italien pour non-assistance à personne en danger et mise en danger de la vie d'autrui. Ses clients, Patrice et Tatiana Vecchi, ont lancé un collectif de victimes qui devrait réunir une centaine de noms.
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