Niqab : Lies Hebbadj mis en examen pour escroquerie

Le commerçant de Rezé, près de Nantes, qui contestait une contravention écopée par sa femme pour port du niqab au volant vient d'être mis en examen. Il est poursuivi pour escroquerie, fraude aux aides sociales et travail dissimulé. Lies Hebbadj avait été placé en garde à vue lundi.

La mise en examen de Lies Hebbadj est assortie d'un contrôle judiciaire. L'homme a également dû remettre son passeport. Il n'a pas non plus le droit de sortir du territoire.
_ Quatre de ses compagnes, dont son épouse légitime, vont être convoquées ultérieurement par la justice et mises en examen pour fraudes aux aides sociales ainsi que, pour certaines d'entre elles, pour escroquerie.

Selon la justice, ses différentes compagnes ont perçu des allocations alors qu'elles n'en avaient pas le droit. Le procureur a ainsi noté qu'elles avaient reçu 175.000 euros sur trois ans. Les prestations auraient dû s'échelonner entre 88.000 et 124.000 euros. La justice va devoir vérifier si ces familles vivaient sous le même toit ou dans des logements séparés.

Le commerçant nantais a actuellement 15 enfants et en aura bientôt 17. Lies Hebbadj n'en a pas reconnu huit, afin de permettre le versement d'allocations. Il utilisait les cartes bleues de ses compagnes et retirait parfois de l'argent des prestations sociales versées sur leurs comptes.

Concernant les accusations de travail dissimulé, Lies Hebbadj a fait travailler, sur la période 2007-2010, "dans des conditions particulièrement déplorables, des jeunes gens étudiants étrangers ou en situation irrégulière", a relevé le procureur.