Noisy-le-Sec : le suspect du quintuple meurtre familial est hospitalisé en psychiatrie et n'a pas pu être entendu par la police judiciaire
Ce père de famille est soupçonné d'avoir tué sa famille, samedi 3 octobre. Son état psychiatrique n'a pour l'instant pas permis à la police judiciaire de mener son interrogatoire.
L'auteur présumé du quintuple meurtre intra-familial commis samedi 3 octobre dans un pavillon à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) a été hospitalisé d'office en psychiatrie dans la semaine, selon une source proche du dossier à France Télévisions, samedi 10 octobre. Cet homme n'a donc pas été entendu par la police judiciaire, car son état n'était pas compatible avec un placement en garde à vue.
Au moment des faits, il présentait des blessures, notamment au cou. Ces mutilations laissent penser qu'il a tenté de se suicider par arme blanche. A son réveil à l'hôpital, dimanche dernier, un médecin psychiatre lui a annoncé qu'il avait tué sa famille. La réaction de l'intéressé a ensuite conduit le praticien à demander un internement d'office.
Les motifs restent inconnus
Pour des motifs encore inconnus, ce père de famille d'origine sri-lankaise est soupçonné d'avoir tué sa femme, ses deux enfants de 18 mois et 5 ans, ainsi que deux de ses neveux, âgés de 8 et 11 ans, dans sa maison en Seine-Saint-Denis. Les faits se sont produits dans un court laps de temps et "dans un huis clos total", précise une source policière à l'AFP. L'auteur présumé a d'abord appelé sa famille pour une fuite d'eau, puis les meurtres ont été commis à l'arme blanche et avec un objet contondant, sauf pour le nourrisson, qui a été étouffé.
Sa sœur et son beau-frère ont également été grièvement blessés, et les deux enfants plus âgés de ce couple ont été plus légèrement atteints. En entrant dans une pièce, son beau-frère a ainsi ressenti une vive douleur à l'arrière du crâne et a perdu connaissance. Tous les témoins entendus dans l'enquête (voisins, membres de l'association tamoul, famille…) décrivent un homme "affable, sympathique, paisible", très lié à ses enfants qu'il allait chercher à l’école, selon les informations recueillies par France Télévisions. Le beau-frère n'évoque aucun contentieux par le passé.
Une veillée s'est tenue vendredi à Noisy-le-Sec en hommage aux victimes, organisée notamment par l'association franco-tamoule de la commune et par la Ville. Selon Le Parisien, plusieurs dizaines de personnes sont venues devant les locaux du gymnase Jean-François-Visioni et de l'école élémentaire Quatremaire, parfois avec des roses à la main. Cinq arbres en pot ont été installés dans la cour de récréation en mémoire des victimes.
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