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Nord : quatre dirigeants de la mosquée de Villeneuve-d'Ascq et un proche, interpellés pour des soupçons "d'abus de confiance" et de "tentative d'escroquerie"

Les cinq individus ont été entendus en garde à vue pendant plusieurs heures mardi avant d'être placés sous contrôle judiciaire le même jour, a appris mercredi France Bleu Nord.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Nord
Radio France
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Le centre islamique de Villeneuve d'Ascq, le 22 mai 2022. (FRANCOIS CORTADE / FRANCE BLEU NORD / RADIO FRANCE)

Quatre responsables religieux de la mosquée de Villeneuve-d'Ascq (Nord) et un cinquième homme, proche d'eux, ont été placés en garde à vue mardi, soupçonnés "d'abus de confiance", "de tentative d'escroquerie" et de "mauvaise gestion de leurs comptes", rapporte mercredi 3 mai France Bleu Nord. La mosquée en question est gérée par une association, les responsables religieux sont bénévoles.

Les cinq individus ont été entendus en garde à vue pendant plusieurs heures mardi avant d'être placés sous contrôle judiciaire le même jour. Il n'y pas de mise en examen pour le moment, précise France Bleu Nord. Une prochaine audience est prévue pour les quatre responsables bénévoles le 5 octobre prochain. En attendant, ils n'ont plus le droit de gérer la mosquée, ni d'être en contact.

Financements polémiques

Le 9 mars dernier, le préfet a déposé un signalement auprès du procureur de Lille qui ouvre une enquête, le 16 mars, pour "tentative d'escroquerie" et "abus de confiance". En cause : une demande de subvention de 25 000 euros faite par la mosquée à la préfecture du Nord pour sécuriser les abords du lieu de culte.

Les premières investigations révèlent que les enquêteurs se sont penchés sur plusieurs achats immobiliers faits ces dernières années par la mosquée, mais aussi sur un emprunt (200 000 euros au lycée Averroès de Lille, un établissement privé musulman) qui n'est pas encore remboursé à ce jour.

A noter également que depuis le milieu des années 2000, la mosquée fait l'objet d'une polémique concernant le financement de ses travaux. Les dirigeants souhaitent étendre le lieu de culte à un centre culturel mais une partie des fonds provient de dons d'une ONG qatarienne (Qatar charity). Malgré un recours des dirigeants devant la justice, la Ville de Villeneuve-d'Ascq a donc refusé le nouveau permis de construire.

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