Nouvelle condamnation de Servier pour l'Isoméride
En condamnant le laboratoire à verser 145.500 euros au mari et à la fille de la victime, la cour d'appel de Versailles a mis un terme à une longue bataille judiciaire : le laboratoire avait déjà été condamné en première instance en 2006, mais il avait fait appel et obtenu gain de cause. La famille de la victime Nicole Goudman s'était alors pourvue en cassation pour donner lieu à un nouveau procès.
Nicole Goudman est décédée en 1995. Elle souffrait d'une hypertension artérielle pulmonaire, diagnostiquée deux ans avant son décès. Une maladie qu'un collège d'experts de la Pitié-Salpêtrière a relié à la prise d'Isoméride.
Très proche chimiquement du Mediator, l'Isoméride était destiné à réduire la consommation des glucides et à réguler le poids des personnes obèses. Il aété retiré de la vente en France en 1997, après la découverte de complications comme de l'hypertension artérielle pulmonaire et des anomalies des valvules cardiaques.
Selon l'Association de victimes de l'Isoméride et du Mediator (AVIM), le risque d'hypertension artérielle pulmonaire serait multiplié par 3 au bout de 3 mois d'utilisation d'Isoméride et par 23 après un an d'utilisation.
Ce médicament a valu au laboratoire Servier plusieurs condamnations en justice. En septembre 2010, il avait déjà été condamné en première instance à verser 200 000 euros de dommages et intérêts à une patiente se plaignant de graves problèmes cardiaques après un traitement à l’Isoméride.
7 à 10 millions de français auraient consommé ce coupe-faim entre 1985 et 1997 d'après l'AVIM.
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