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Sécurité en mer : dans la Manche, une famille de sauveteurs surveille le littoral

Si la Société nationale de sauvetage en mer a bien du mal à trouver des surveillants pour les plages au mois d’août, ce n’est pas la pénurie partout, comme dans la Manche, à Kairon, où franceinfo a rencontré une famille de sauveteurs.
Article rédigé par franceinfo - Jules Brelaz
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Robin et Joséphine surveillent la plage de Kairon (JULES BRELAZ / RADIO FRANCE)

Entre la baie du Mont-Saint-Michel et Granville, dans la Manche, la plage de Kairon, avec son sable fin, est comme une deuxième maison pour Karine, la maman de Joséphine et de Robin. Robin, 24 ans, chef du poste de secours, est donc supérieur hiérarchique de sa maman. "Ça me fait rire de signer le contrat de travail de ma mère de 50 ans, alors que moi j'en ai 25, sourit Robin. C'est rigolo que les rôles soient inversés et c'est très sympa parce que du coup, il y a ma sœur qui est aussi sur l'autre poste !"

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Sur la plage voisine, à un petit vol de mouettes de là, se trouve Joséphine : "J'ai 20 ans aujourd'hui, je suis chef de poste au poste de Carolles, explique cette étudiante en troisième année de kiné, qui gagne avec ce job saisonnier entre 1 400 euros et 1 800 euros par mois. Ça m'aide pour financer mes études et dans la vie de tous les jours, le secourisme ça aide énormément !"

"On est là pour rassurer les gens"

Parmi les interventions de la journée, l'une d'entre elles concerne des véliplanchistes qui ont disparu, mais qui ont finalement été retrouvés. Aucun disparu ce jour-là, mais de petites méduses... "On est vraiment là pour rassurer les gens, et qu'ils se sentent en sécurité...", explique Robin.

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Partout ailleurs, la Société nationale de sauvetage en mer a bien du mal à trouver des surveillants pour les plages au mois d’août. En cause, selon la SNSM,  "l’engagement des jeunes dans les emplois saisonniers d’été qui est en baisse."

Joséphine, étudiante en kiné, profite de ce job saisonnier pour payer ses études. (JULES BRELAZ / RADIO FRANCE)

Et dans la famille de Robin, on connaît cette réalité qui touche le littoral et les difficultés, réelles, qu'il y a à combler les postes dans toute la France. "Justement, confirme Joséphine, dans le Nord-Cotentin, il manque des sauveteurs. Le hic, avec la formation, c'est qu'elle est payante..." "...et du coup, on est en manque vraiment partout", termine Robin. Partout, donc, sauf ici : "On pourrait dire que notre famille fournit quasiment 10 % des sauveteurs de la communauté de communes !, se réjouit Karine. Pour moi, c'est un privilège de travailler avec mes enfants." Et c'est aussi un plaisir pour Robin de travailler avec sa mère : 

"Ma mère n'est pas 'relou', comme on pourrait penser, et ça se passe très bien ! Comme une bonne maman poule qui prend soin de ses enfants et des autres sauveteurs sur la côte..."

Robin

à franceinfo

À l'heure du goûter, c'est elle qui prend le relais, et qui régale aussi ses nièces en vacances, Diane et Elinor, bientôt elles aussi à la SNSM. "S'il y a quelqu'un qui est trop loin et qui n'a plus pied, on va le chercher", prévient fièrement avec sa petite voix d'enfant l'une d'elle : la relève, à n'en pas douter, semble assurée.

A Kairon, dans la Manche, Karine, Joséphine et Robin surveillent le littoral en famille - écoutez le reportage de Jules Brelaz

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