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Paris : interdiction d'un rassemblement contre les violences policières

La préfecture de police de Paris a interdit ce mercredi le contre-rassemblement "Urgence notre police assassine". Le collectif comptait manifester place de la République, là où des syndicats de policiers vont dénoncer la "haine anti-flics".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (La proximité de deux rassemblements, l'un contre "la haine anti-flics", l'autre contre les violences policières n'aura pas lieu (illustration) © MaxPPP)

Alors que les policiers sont appelés à manifester ce mercredi pour dénoncer la "haine anti-flics", le contre-rassemblement du collectif "Urgence notre police assassine" a été interdit, a indiqué mercredi matin la préfecture police à France Info. A Rennes, le 14 mai, un défilé avait aussi été interdit.

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A Paris, la proximité de deux rassemblements sensibles, l'un contre "la haine anti-flics", l'autre contre les violences policières n'aura pas lieu ce mercredi. Les membres du collectif avaient demandé à se rassembler place de la République, pour protester contre les violences policières. La place parisienne est un lieu symbolique, c'est là où est né le mouvement "Nuit debout" et où il s'est étoffé. Or, c'est justement place de la République que les syndicats de policiers appellent à un rassemblement inédit mercredi. Ils veulent dénoncer, en civil et hors service, ce qu'ils ressentent comme de la "haine anti-flics" après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de l'opposition dans la rue à la loi Travail.

"On veut faire entendre une voix contraire à ceux qui stigmatisent les policiers" - Frédéric Lagache ( Alliance police)

Pour Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance Police nationale invité mercredi sur France Info, "ceux qui sont entendus" actuellement représentent "une minorité, cette minorité de casseurs qui fait le buzz" et "prend en otage la majorité de nos citoyens qui disent du bien de la police" et "qui reconnaissent la difficulté du travail des policiers."   "On veut faire entendre une voix contraire à ceux qu’on a pu entendre dernièrement, qui stigmatisent les policiers" , a ainsi précisé le policier, qui se dit prêt à "discuter avec tout le monde, sauf avec les casseurs".

 

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