Paris : enquête ouverte après la dégradation de la plaque à la mémoire des condamnés à mort pour homosexualité
Le petit monument rend hommage aux derniers condamnés à mort pour acte homosexuel, en 1750. La maire de Paris a porté plainte, selon une information de "20 Minutes".
"Je suis choquée par cette nouvelle démonstration honteuse d'homophobie !" a écrit sur Twitter Anne Hidalgo, la maire de Paris, lundi 6 août. Cette dernière s'était émue de la dégradation d'une plaque à la mémoire des derniers condamnés à mort pour homosexualité en France.
Jeudi 9 août, 20 Minutes indique que la mairie de Paris a porté plainte "contre X" pour "destructions, dégradations et détériorations ne présentant pas de danger pour les personnes". Une enquête a été ouverte au commissariat du 2e arrondissement de la capitale, une information confirmée par le parquet à franceinfo.
Je suis choquée par cette nouvelle démonstration honteuse d'homophobie ! Cette plaque rend hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot, derniers condamnés à mort pour homosexualité. Cet acte ne fait que renforcer notre détermination à lutter contre les discriminations. #LoveWins pic.twitter.com/EuH6c5CeIj
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 6 août 2018
Cette plaque a été inaugurée en 2014 dans le centre de Paris, à l'angle des rues Bachaumont et Montorgeuil (2e). Elle a été récemment repeinte en bleu et des affiches "Pour faire un enfant : je suis un homme et pas un gay" y ont été collées.
La plaque rendait hommage à Bruno Lenoir, un cordonnier d'une vingtaine d'années, et Jean Diot, employé de maison de 40 ans. Surpris en plein acte sexuel le 3 janvier 1750, les deux amants ont été arrêtés à cet endroit et condamnés au bûcher. Ils ont été exécutés en juillet 1750.
C'est la deuxième fois que cette plaque est vandalisée en quelques mois : des gerbes de fleurs déposées devant la plaque avaient été brûlées le 17 mai, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies.
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