Pédocriminalité : 80 hommes interpellés dans 53 départements "grâce à la mobilisation exceptionnelle des policiers et gendarmes de l’Office mineurs" salue Gérald Darmanin
Il leur est reproché d'avoir partagé des contenus pédocriminels. 80 hommes ont été interpellés dans 53 départements en métropole et en Outre-mer depuis lundi 4 décembre. "Grand coup de filet contre la pédocriminalité cette semaine grâce à la mobilisation exceptionnelle des policiers et gendarmes de l’Office mineurs que nous avons créé il y a quelques semaines", a déclaré Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur vendredi 8 décembre sur X (ex-Twitter). "Une grande partie a été transférée devant un procureur, 13 ont été placés en détention provisoire", a précisé Linda Kebbab, déléguée nationale d'Unité SGP Police-Force Ouvrière.
Parmi les personnes interpellées, il y a notamment "des enseignants", précise-t-elle. Deux enseignants, un ambulancier et un surveillant de nuit dans un foyer pour enfants handicapés précisément, selon les informations de franceinfo. Ce dernier avait déjà été condamné dans une affaire de viol. Une quinzaine d'hommes au total ont été placés en détention provisoire, les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
Ils sont soupçonnés d'avoir partagé des heures de vidéo ou des centaines d'images pédopornographiques. Selon les enquêteurs, il s'agit de profils particulièrement dangereux au regard du volume de données retrouvées : 10 500 fichiers et 160 supports informatiques ont été saisis par la gendarmerie, précise France Inter.
L'une des opérations les plus importantes menées en France
L'opération qui a duré 3 jours a été coordonnée par l'Office mineurs et a été menée conjointement par la police et la gendarmerie dans tout le pays. C'est l'une des opérations les plus importantes jamais menées en France. On reproche à ces personnes le partage de contenus pédocriminels. Il y a une diversité de profils. "Ce n'est pas une enquête de trois mois (depuis que l'Office mineurs existe), mais de plus longue haleine qui était gérée par ces mêmes enquêteurs" qui travaillaient "sous une autre appellation".
Linda Kebbab a expliqué que "80 c'est un chiffre important, c'est un chiffre jamais vu, mais il faut savoir que ce groupe interpelle plusieurs dizaines de personnes dans des coups de filet communs, 10, 20, 30, 40, 50, 60 personnes d'un coup, trois ou quatre fois par an". La déléguée nationale d'Unité SGP Police-Force Ouvrière a insisté sur le fait que si "c'est la première fois qu'il y en a 80, cela ne veut donc pas dire que le reste de l'année il n'y en a pas d'interpellés".
On peut se procurer des images pédopornographiques "un peu trop facilement", a regretté Linda Kebbab. Il faut aller "sur des forums d'initiés, avec des personnes qui, sous couvert de pratiques criminelles communes, se refilent les adresses les uns les autres. Il y a des personnes qui sont connues pour des faits d'agression sexuelle, pour des faits de pédocriminalité, de contenus pédocriminels". Ces personnes ont été suivies par les policiers qui "ont fait le choix, dans le cadre de l'Office mineurs, de collecter l'ensemble des informations, de coordonner les enquêtes à travers le territoire national pour ce coup de filet".
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